La poupée Barbie, vedette d'une expo aux musée des Arts Décoratifs
Le musée des Arts Décoratifs, à Paris, consacre à partir de ce jeudi une exposition à la poupée Barbie. La plus célèbre poupée du monde se décline en 700 modèles différents dans cette exposition qui montre à quel point Barbie a marqué le monde, ces cinquante dernières années.
Elle s'appelle Barbara Millicent Roberts... mais vous la connaissez mieux sous son petit surnom : Barbie. Âgée de 57 ans, la célèbre poupée, après avoir été tour à tour princesse, vétérinaire, pompier, cosmonaute ou même présidente des Etats-Unis, ajoute une carte à son CV : vedette de musée. Dès ce jeudi et jusqu'au 18 septembre, le musée des Arts Décoratifs à Paris lui consacre une exposition retraçant sa success story, qui la place aux côtés des Lego ou des Playmboli dans le palmarès des jouets indémodables.
"Il y a une véritable volonté de décrypter Barbie, de retourner aux racines de l'objet et de tenter de comprendre comment elle est devenue plus qu'un objet, un véritable personnage", explique Anne Monier, conservatrice du Musée du Jouet et commissaire de l'exposition.
"Il n'y a aucune limite"
"L'un des points qui expliquent le succès de Barbie, c'est l'intelligence qu'a eu Mattel, le fabricant de Barbie, qui dès le début en a fait un personnage, avec sa généalogie, son indissociable petit ami Ken, ses métiers, sa série télé. C'est pour ça que toutes les copies de Barbie ont échoué", poursuit-elle.
Et tout cet univers est mis en lumière dans l'exposition, qui présente quelque 700 modèles différents de Barbie. Les visiteurs y retrouvent l'immense galerie des métiers que la poupée a exercés au cours de sa carrière... y compris des métiers considérés dans le passé comme des "métiers d'hommes", comme soldat ou pompier.
"Il n'y a aucune limite dans ce que Barbie peut faire, et ça, c'est un message féministe" (Robert Best, chef du design de Barbie chez Mattel, sponsor de l'exposition)
Cinquante ans d'évolution
Tout au long du parcours qui occupe deux étages du musée des Arts décoratifs, des secrets de fabrication de la célèbre poupée sont révélés. Et l'évolution de Barbie apparaît clairement, à travers des vitrines chronologiques. "Il y a pas mal de différences entre la Barbie de 1959, qui était vraiment une poupée de mode, et celle d'aujourd'hui", raconte Robert Best.
"Au bout du compte, c'est un jouet pour enfant ! A l'époque, Barbie était présentée comme un mannequin adolescent, mais je ne crois pas qu'elle ressemblait autant à une ado qu'aujourd'hui ! Avec le temps, la poupée à évolué... elle porte les habits que les petites filles voient portés par leurs soeurs ou leurs amies", explique le designer.
"Barbie est un petit peu malmenée par ses concurrents, et aussi parce que les enfants jouent de moins en moins longtemps avec des jouets", détaille Anne Monier. C'est pourquoi elle doit s'adapter : dernière évolution en date depuis le début de cette année – elle aussi présentée dans l'exposition : de nouvelles morphologies. Barbie peut désormais être plus grande, plus petite ou avoir des formes. Et sur les activités des poupées, "c'est intéressant parce que du coup, Barbie essaie de renouer avec ses racines", ajoute la commissaire d'exposition : les poupées fées ou princesses font à nouveau places aux femmes "de la vraie vie".
Ancrée dans la pop culture
Tout au long de l'exposition, les visiteurs, petits et grands, redécouvrent des jouets cultes comme la voiture rose fuchsia (mais pas le fameux avion, popularisé par le sketch de Florence Foresti !) ou les poupées inspirées du monde réel, comme celles récemment créées à l'effigie du couple princier britannique, Kate et William, au milieu des unes de journaux consacrés à Barbie.
Et face à ces vitrines... le clip vidéo de la chanson "Barbie Girl" du groupe scandinave Aqua, attaquée en justice par Mattel au moment de sa sortie, et devenue depuis 2009 l'hymne officiel de la poupée dans ses publicités.
Icône de l'art et de la mode
Avec ses 700 modèles en vitrine, l’expo n’est-elle qu’un étalage de poupées ? Non, car elle décrypte aussi l’influence de Barbie jusque dans le monde de l’art. Une salle est consacrée aux artistes contemporains qui se sont réappropriés la poupée dans leurs œuvres, et en premier lieu Andy Warhol. “C’est le motif warholien ultime : un produit de grande consommation avec un visage humain”, explique Anne Monier.
Et cette exposition est surtout l'occasion de découvrir que Barbie, du haut de ses 29 centimètres, est le plus petit mannequin du monde : elle a inspiré de nombreux grands couturiers, de Karl Lagarfeld à Christian Louboutin qui ont dessiné des habits à sa taille. Et face au podium qui présente les Barbie "haute couture" de collection, une autre vitrine présente le travail du couturier Jeremy Scott, qui a imaginé une ligne de vêtements inspirée du "style" Barbie.
Infos pratiques
Barbie - Exposition du 10 mars au 18 septembre 2016 au musée des Arts Décoratifs, 107 rue de Rivoli à Paris. Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h et le jeudi en nocturne jusqu'à 21h. Entrée 11 euros, gratuit pour les moins de 18 ans et les jeunes de 18-25 ans issus d'un pays de l'Union européenne.
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