L'histoire d'un vieux moteur d'avion dévoilée
Grâce à la détermination d'un bénévole, l'aéroclub du Boulonnais a réussi à percer le mystère d'un vieux moteur d'avion de la seconde guerre mondiale. Il a été retrouvé l'été dernier, lors de travaux à Saint-Inglevert, entre Calais et Boulogne. L'avion est tombé sur la commune le 2 mars 1945.
L'Aéroclub du Boulonnais est installé à Saint-Inglevert, près de Marquise.Il y a là des pilotes amateurs et des apprentis pilotes, qui s’intéressent aussi à l’histoire de l’aviation. Ils viennent ainsi de mettre au jour l'histoire d’un moteur d'avion retrouvé il y a plusieurs mois.
Pour les novices, ce n'est qu'une masse informe de métal rouillé. Mais pour les spécialistes, c'est un moteur d’avion en forme d’étoile. Il a été déterré l’été dernier, quand un garage de Saint-Inglevert a fait enlever ses cuves.
Commence alors une véritable enquête historique et presque policière, pour Jean Biérinx, un bénévole du club. Il est pilote et instructeur sur des ULM. Il va démonter des pièces du moteur, il va se rendre dans les cimetières du secteur et il va interroger les anciens du village. Mais les fausses pistes sont nombreuses. Surtout que des raids d’aviation ont été très nombreux sur la Terre des Deux-caps, à cause de la forteresse de Mimoyecques, d’où Hitler voulait envoyer ses fusées V3 sur Londres.
Mais l’affaire va se décanter quand notre détective embarque dans son enquête une de ses connaissances. Jean-Pierre Duriez est un passionné, lui aussi, et il a ses entrées auprès de chercheurs spécialistes, américains notamment. Car en poussant un peu plus le démontage du moteur, il ne fait plus de doute qu’il est américain.
Les souvenirs précis d'une ancienne institutrice
Parallèlement, à Saint-Inglevert, l’histoire raconte qu’une jeune femme est décédée, 39 jours seulement après son mariage, peu avant la fin de la guerre, suite au crash d’un avion. Ce qui fait sortir une date, la bonne : le 2 mars 1945. En plus, une ancienne institutrice de l’école de Ferques, une commune des environs, apporte un témoignage précis, à notre détective. Elle se souvient très bien d’un bombardier qui fumait énormément et qui volait beaucoup plus bas que les autres, ce jour là, vers 15h, à l’heure de la récréation des enfants. Dès lors, plus de doute : l'avion est un bombardier B 17 américain, une « forteresse volante ».
Il ressort finalement que cet avion faisait partie d**’une escadrille de plus de 800 appareils partis bombarder une raffinerie près de Leipzig en Allemagne**. Mais sur le retour, il a été touché. L'avion était l’un des plus vulnérables, à l’arrière de l'escadrille. Il va, en vain, tenter de regagner l‘Angleterre, avec ses 9 équipiers. Trois d’entre eux, blessés gravement, sont parachutés au niveau de Maubeuge. Les six autres, dont le commandant de bord, sautent finalement à Saint-Inglevert. Et l’avion s’écrase.
Toute l’histoire est ainsi reconstituée, non sans mal, raconte Jean Bierinx
Les Américains ont tout noté, tous les avions qui ont été au tas. Mais à la fin de la guerre, il y avait tellement de raids, qu'ils n'ont pas noté les avions qui se sont crashés sans faire de morts. Or, nous, notre B17, il n'y a pas eu de mort, parmi les soldats.Tous ont été récupérés et la plupart revolent rapidement, 18 jours plus tard".
La seule victime de ce crash, ce sera Gilberte Chrétien, la jeune fille décédée dans l’explosion de la forge du village de Saint-Inglevert, touchée par le réservoir de l’avion.
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