Gîtes de France : dormir dans un ancien couvent en Dordogne

C'est comme un retour dans le temps, en 1780 très exactement. Jean-François Crépeau et son épouse ont acheté en 2013 un ancien couvent du XVIIIème siècle sur la commune de Notre-Dame-de-Sanilhac, propriété à l'époque des sœurs de Sainte-Marie-de-Torfou dans le Maine-et-Loire, pour en faire une maison d'hôtes.

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"C'était un peu un hasard en fait, on a trouvé la maison sur internet", raconte le propriétaire. Le projet de maison d'hôte a été validé avec les sœurs du couvent. Un an de travaux en famille attendait ensuite le couple qui a ouvert ses cinq chambres d'hôte aux clients en janvier 2015.

Partager "la bonne humeur"

Les propriétaires le savent, "le cachet et le passif du bâtiment sont un plus". Dans un département très touristique telle que la Dordogne, où 519 gîtes et maisons d'hôtes se partagent le marché, en plus des hôtels et autres lieux d'hébergement, il faut savoir se démarquer.

Le couple de Vendéens a misé sur l'authentique : "Les gens sont toujours intéressés de savoir que le couvent a servi d'école communal par exemple", explique Jean-François. "Immédiatement dans leur tête ils entendent les rires des enfants, c'est tous les souvenirs qui peuvent revenir." Les hôtes aiment cet échange qui les enrichit au quotidien et qui leur apporte la bonne humeur, qui les "suit de l'arrivée jusqu'au départ des clients...". Un aspect "primordial chez [eux] en chambre d'hôte."

Des gîtes "Panda"

Un point qu'appuie Gérard Labrousse, le président du Relais gîtes de France Dordogne. "C'est ce qui fait aussi un peu la spécificité de notre réseau : l'accueil de l'habitant par l'habitant avec des gens passionnés."  Et c'est justement sur ce créneau des passionnés que la marque Gîtes de France veut aujourd'hui se développer.

Ainsi, "les passionnés de la nature, on va les labelliser Panda", souligne Gérard Labrousse. Ces maisons d'hôte sont essentiellement situées dans le Nord du département de la Dordogne, près du parc Périgord-Limousin. Le projet est aussi de labelliser des gîtes pêche, de façon à ce que les gens qui viennent trouveront "tout pour leur faciliter la pêche par exemple." Et dans le secteur du Bergeracois, le Relais veut développer des gîtes œnologie "avec des propriétaires connaisseurs de la viticulture."

Aujourd'hui,le Relais gîtes de France estime le chiffre d'affaires_ "direct, indirect et induit"_ à 6 millions d'euros dans le département. Une bonne partie de ce chiffre d'affaires est atteint grâce aux réservations des touristes, mais aussi grâce à l'argent dépensé lors des visites, auprès des commerçants et des restaurateurs locaux. Claude Poulain est le co-président du Relais en Dordogne, écoutez-le au micro de France Bleu Périgord :