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Confinement : les plaisanciers s'inquiètent de ne pas pouvoir entretenir leur bateau

Depuis le début du confinement le 17 mars, les propriétaires d'un bateau de plaisance ne peuvent pas y toucher : les activités nautiques et la pêche de loisir sont interdites. Entretenir son bateau ne fait pas partie des motifs de sortie autorisés.

Le port de plaisance de Cherbourg est à l'arrêt depuis le début du confinement. Le port de plaisance de Cherbourg est à l'arrêt depuis le début du confinement.
Le port de plaisance de Cherbourg est à l'arrêt depuis le début du confinement. © Radio France - Mahaut de Butler

Pas de sortie à la voile, pas de pêche à pied, le littoral est fermé. La préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord l’a reprécisé après l'allocution présidentielle du 13 avril : les activités de plaisance et de loisirs nautiques sont interdites jusqu’au 11 mai, date indicative de la fin du confinement strict. 

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En attendant, les propriétaires ne peuvent pas s'occuper de leur bateau qui mouille dans le port : il n'y a pas de case correspondante sur la fiche de sortie. Il faudra attendre le 11 mai, a minima. Mais après deux mois, parfois plus, sans entretien ni surveillance,  les bateaux de plaisance courent certains risques : une amarre qui casse, une batterie qui se décharge...

Les ports de plaisance à l'arrêt

A Cherbourg, le bureau du port Chantereyne est fermé. Un salarié fait une ronde tous les matins pour vérifier que les bateaux sont bien amarrés. En revanche, toutes les activités de grutage sont suspendues, sauf en cas d’urgence, ce qui empêche les entreprises de maintenance nautique d’effectuer certains travaux. 

Comme beaucoup d'autres, le personnel de l'Atelier mécanique de la rade est au chômage technique. Cette société avait ouvert la veille du début du confinement. Sans carnet de commande antérieur, la charge de travail est quasi nulle depuis un mois. Le patron, Maxime Bertholet, propose depuis le 15 avril d'effectuer la révision annuelle du bateau sans que le propriétaire n'ait à se déplacer. 

Faire tourner le moteur

Jean Lepigouchet, président du comité manchois de la pêche de loisir, a reçu des messages de plaisanciers inquiets. Il a déjà contacté des élus pour alerter sur le problème. Puisqu’il est encore possible d’entretenir sa voiture, pourquoi ne pas accorder de dérogation pour les bateaux de plaisance en respectant les mesures sanitaires ? "Il faudrait au moins pouvoir aller au bateau pour faire tourner le moteur," demande-t-il. 

En attendant, pour les plaisanciers en retard sur l’administratif, la direction départementale des territoires et de la mer signale le lancement d’une plateforme en ligne : demarche-plaisance.gouv.fr pour les opérations de vente, d’achat, et d’immatriculation. 

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