Châteauroux : un nouveau spectacle autour de la résistante Madeleine Riffaud créé pour Equinoxe

C'est un spectacle qui s'annonce d'ores et déjà retentissant à Châteauroux. La chorégraphe castelroussine Nadia Coulon remet en scène l'histoire de Madeleine Riffaud, qui avait inspiré le spectacle On l'appelait Rainer, présenté en 1996 sur la grande scène d'Equinoxe. Pour cette recréation, le spectacle change de titre. Ce sera La Rose dégoupillée. Il sera présenté le 10 septembre 2024, juste après les Jeux olympiques et paralympiques, à l'occasion des 80 ans de la libération de Châteauroux. "Le spectacle raconte en plusieurs tableaux l'histoire de la résistante Madeleine Riffaud, qui a abattu un soldat allemand, a été arrêtée pour cela, torturée et condamnée trois fois à mort. Elle a échappé au peloton de justesse. Aujourd'hui, elle a 99 ans et elle continue de se révolter contre les injustices, toutes les injustices", explique Nadia Coulon.

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Appel aux dons pour boucler le budget

Elle-même fille de résistant, petite-fille de déportée, elle avait conservé l'espoir depuis 1996 de relancer ce spectacle qui, à l'époque, avait connu un grand succès. "Je me souviens de la salle, debout, chantant avec nous le chant des Partisans. C'était énormément d'émotion" souffle-t-elle. Pour cette nouvelle édition, la musique sera repensée, les décors rafraîchis et la troupe entièrement renouvelée. 14 danseurs et danseuses, tous amateurs et bénévoles, ont commencé les répétitions en novembre. "Je crois que ce spectacle a encore un fort écho, avec l'actualité nationale et internationale. Comme l'écrivait Stéphane Hessel, 'Indignez vous'. Et il y a encore de nombreux motifs d'indignation, d'autant que les témoins de la Seconde guerre mondiale disparaissent un à un", insiste Nadia Coulon.

Le spectacle sera présenté gratuitement à Equinoxe, scène nationale de Châteauroux, le 10 septembre 2024. Le ballet s'accompagnera d'une exposition et de conférences. Pour financer ce projet, estimé à 31.000 euros, Nadia Coulon lance un appel aux dons. Si les collectivités vont largement participer, il manque "8 à 10.000 euros pour boucler le budget". Sylvain Dépée, en charge du suivi administratif du projet, détaille : "On a besoin de l'aide des entreprises ou de particuliers, pour par exemple payer des billets de trains pour faire venir les danseurs aux répétitions, payer des repas, louer un studio pour la musique, bref, tout ce qui va faciliter la création du spectacle". Les dons peuvent être adressés à l'association Made in Jazz.