"Ça représente mon enfance, ma vie" : la passion des cultures américaines renaît au 23e Pow Wow de Steinbourg
La 23e édition du Festival Pow Wow de Steinbourg fait son retour ce weekend après deux ans d'interruption due au Covid. Des milliers de passionnés célèbrent jusqu'à ce dimanche les cultures américaines et amérindiennes dans un décor digne des films de Sergio Leone.
Un peu de Far West, au Far Est. La 23e édition du festival Pow-Wow de Steinbourg reprend du service après deux ans de Covid. 7 000 passionnés de culture américaine et amérindienne se retrouvent depuis ce vendredi et jusqu'à dimanche à deux pas de cette commune du nord de l'Alsace. En toile de fond : tipis, danses traditionnelles, coiffes à plumes, drapeaux confédérés, grosses bécanes chromées, et musique country.
Au cours des trois jours de festival, les animations se succèdent : atelier montage de tipis, concerts, spectacles équestres et de danses traditionnelles, expositions de motos américaines. Le clou du spectacle reste la parade d'ouverture. Elle réunit 300 hobbyistes costumés ce dimanche à 14h.
Plus qu'une passion, un mode de vie
Parmi les vétérans du pow-wow, Daniel Killer est l'un des plus acharnés. Une fois dépassées les motos chromées, contourné le ranch et le campement des soldats confédérés, on l'aperçoit, devant son tipi, la peau peinte en rouge, le visage barré de tatouages noirs et de piercings. "Pendant ce pow-wow je suis Paytakurana. Je représente la tribu des Iroquois", résume-t-il, fusil à la main.
Cet ancien mineur de fond de Dalstein (Moselle) ne transige pas avec les détails. Son grand tipi est orné de de bisons et de peaux de bêtes. Il porte un pagne en peau de cerf et un long manteau rouge d'officier anglais. "Je l'ai obtenu à l'époque où on combattait aux côtés des Anglais lors de l'invasion française. On faisait du troc avec eux. On leur donnait trois quatre peaux de castor ou de loup. C'est fidèle à l'époque des années 1700-1800. A partir de livres et d'images, on fabrique nos tenues", précise celui qui s'identifie à un amérindien des woodlands, des forêts. "Ca représente mon enfance, ma vie", lâche ce Mosellan de 57 ans qui a passé le plus clair de son enfance dans les bois et qui porte la coupe iroquoise et les bijoux traditionnels au quotidien. "On me surnomme l'Indien !", s'amuse-t-il.
De ce hobby, Daniel Killer tire une spiritualité et un rapport à la nature quasi-fusionnel. "La terre-mère, je la respecte à fond. Même dans mon tipi, je ne fais pas de trou pour faire de feu. Je ramène une coupelle pour ne pas la brûler. Quand je démonte mon tipi, je remercie la terre-mère de m'avoir accueilli, avec une plume".
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