Aéromodélisme : des mini-avions en démonstration à Domme-Sarlat
Soixante-dix pilotes et mécaniciens français et étrangers sont réunis ce week-end sur l'aérodrome de Domme-Sarlat en Périgord Noir à l'occasion du meeting international d'aéromodélisme, où près de 120 avions reconstitués volent.
Pour pratiquer l'aéromodélisme, les pilotes restent au sol. Leur radio télécommande dans les mains, les yeux rivés vers le ciel, chacun leur tour, les 70 pilotes présents ce week-end sur l'aérodrome de Domme-Sarlat dirigent leurs modèles réduits les pieds bien ancrés au sol.
L'aéromodélisme, "c'est fabriquer une maquette d'avion et la faire voler avec une radio commande au sol, avec un moteur à roue électrique ou thermique", explique Sébastien Piccardino, le secrétaire de la section d'aéromodélisme de l'aérodrome Sarlat-Domme. Une activité qui réunit des pilotes venus de plusieurs pays européens ; d'Espagne, d'Allemagne, de toute la France, ou encore de Belgique.
"Faire voler 5 avions en même temps"
Parmi les pilotes du week-end justement, une dizaine de Belges ont fait le déplacement pour faire voler leurs maquettes ensemble lors de ce meeting international, organisé pour la première fois à Domme-Sarlat. "Je vole depuis plus de 35 ans, j'avais l'âge de mon fils quand j'ai commencé...", raconte Karl, un pilote venu de Liège. Aux commandes de son Décathlon, "un avion semi-maquette qui existe en vrai", Karl s'adonne aux acrobaties. "Il sert surtout à ça", reconnaît-il.
Karl a très vite initié son fils Kilian, 11 ans, à ce qu'ils appellent une_"passion"_ : "J'aime la vitesse, l'acrobatie et voler en groupe"**, avoue le jeune pilote**. Bien que déjà rodé à l'exercice, il continue tout de même d'évoluer sous l’œil attentif de sa maman Lydia : "Notre fils, le petit, il est à fond oui... C'est tout le temps, tous les jours... On fait tous les meetings qu'il y a", raconte-t-elle en souriant.
Mais si Karl, sa femme et ses amis pilotes ont parcouru plus de 900 kilomètres c'est bel et bien pour profiter de voler en groupe : "C'est la première fois qu'on va voler à cinq", sourit Dominique, pilote chevronné originaire d'Anvers. Lui aussi dirige l'un des Décathlon présents sur l'aérodrome ce samedi ; un appareil qui ressemble de près à l'original, reproduit à 60% de sa vraie taille.
"C'est une démonstration de modèles d'exception"
Le meeting n'est ni une course, ni une compétition, "c'est une démonstration de modèles d'exception", insiste Christian Bocage, président de l'association internationale miniature aircraft et organisateur de la manifestation. Les spectateurs y retrouvent ainsi tout type d'avions, "des rétro, des avions de chasse, d'autres pour faire des acrobaties." Sans oublier les répliques du Boeing et du Concorde.
Les avions présentés ce week-end mesurent entre 3 et 8 mètres d'envergure et pèsent de 25 à 140 kilos. "Maintenant on achète de plus en plus d'avion tout prêts, mais on trouve toujours des passionnés qui continuent à construire", explique Sébastien Piccardino. "Et plus de la moitié des pilotes qui participent au meeting, ont construit leur avion."
Pour se mettre à l'aéromodélisme, pas d'âge limite. La seule condition est de s'inscrire et d'apprendre dans un club. Les enfants peuvent ainsi commencer à piloter sur de petits modèles de 50 centimètres d'envergure avec des petits moteurs électriques ; "c'est sans danger et ça les initie à l'aéromodélisme", sourit-il. Un bon début pour un jour faire voler sa maquette en groupe lors de grands meetings.
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