Bataille de Verdun : plus de 1500 soldats auvergnats sont morts dans les tranchées

Lundi 21 février 1916 commençait l’emblématique bataille de Verdun. Le général De Gaulle avait choisi le 29 mai pour célébrer le cinquantenaire en 1966, c’est pourquoi on célèbre le centenaire ce dimanche. Les soldats français se sont battus 11 mois dans cette zone durant la Première Guerre Mondiale, une guerre de position et de tranchées interminable, d’énormes pertes pour peu de résultat.  378.000 Français et 337.000 Allemands sont morts à Verdun.

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L'arrivée du 92e régiment d'infanterie de Clermont-Ferrand

Tous les régiments français sont venus en renfort, notamment les Auvergnats qui ont participé à la bataille. Le 7 mars 1916, le 92e RI de Clermont-Ferrand sous les ordres du lieutenant-colonel Macker monte au front à Verdun pour reconquérir le bois des Corbeaux tombé la veille aux mains des Allemands. L’arrivée des Auvergnats se fait dans des conditions extrêmes, explique le lieutenant Davin-Chapon, officier "tradition" du 92e RI : « les nuits sont à -10 degrés, on peut imaginer les soldats assez épuisés puisque la plupart des déplacements se font à pied ». Il leur faudra trois jours pour faire reculer l’ennemi sur un terrain détruit et ravagé par les bombardements. Durant la bataille, le chef de corps est fauché par une rafale de mitrailleuse.

Victoire de courte durée

Mais le bois est rapidement reconquis : « les Allemands ont attaqué à nouveau les semaines suivantes, petit à petit, le 92e régiment d’infanterie a été obligé de se replier. C’est ce qui s’est passé tout au long de la bataille de Verdun. Les territoires étaient conquis puis perdus et ainsi de suite ». L’épisode du bois des Corbeaux a marqué le régiment d’infanterie auvergnat, qui a perdu 1.500 soldats et 44 officiers entre 8 et 13 mars : « C’est vraiment ce combat-là le plus glorieux pour le 92e régiment qui gagnera à la suite de cette reconquête une citation » souligne le lieutenant Davin-Chapon.