Un dimanche à la chasse : les clichés battent de l'aile
Chasser les préjugés : c'est l'objectif de l'opération "Un dimanche à la chasse" menée ce dimanche 16 octobre dans 51 départements, dont celui de la Somme. Une cinquantaine de "non-initiés" ont été invités par des chasseurs à les suivre dans leur sortie dominicale. Exemple à Hocquelus.
Bottes aux pieds et parka fermée pour se protéger du vent, Xavier et Michèle vont suivre leur première partie de chasse. Le couple, qui habite Chepy, est invité par Ludovic Platel, un chasseur expérimenté depuis plus de trente ans, dans le cadre de l'opération "Un dimanche à la chasse". Le rendez-vous est donné sur une route en bordure d'Hocquelus, près de Feuquières-en-Vimeu.
À 9 heures pétantes, le petit groupe s'embarque dans un chemin. Ludovic en tête, fusil "cassé" sur l'épaule. Xavier et Michèle suivent derrière : "C'est un univers que l'on découvre, on a une image qui est peut-être à bannir aujourd'hui, celle de chasseurs qui détruisent la faune, explique Xavier. Tout l'intérêt de notre venue, c'est de se rendre compte de ce que c'est réellement." La seule référence peu flatteuse qu'il a du chasseur : le sketch des Inconnus ! "Le bon et le mauvais chasseur quoi (rires), j'espère qu'on a le bon aujourd'hui", sourit-il.
Avec Ludovic, ils sont plutôt bien tombés. L'homme est un "passionné de nature", chasseur depuis plus de 30 ans qui aime "transmettre". Quelques consignes pour débuter, bien rester derrière le chasseur, sur un côté, avant de s'engager dans le camp de betterave pour la levée de gibier.
"Je croyais que le chasseur tuait tout ce qui bougeait, en fait non !", Michèle
C'est Filou qui fait tout. Le chien de Ludovic "travaille" en sillonnant le champ de droite à gauche pour repérer un coq-faisan ou un lièvre. Ce qui surprend Michèle : "Je ne pensais pas que c'était le chien qui cherchait le gibier. En fait, sans lui, il n'y a pas vraiment de chasse quoi ?" Sourire de Ludovic : "Non, et puis l'intérêt, c'est de la chasse, c'est d'éduquer son chien et de le voir travailler comme ça, c'est génial."
Après quelques minutes, enfin un coq-faisan qui sort. Ludovic dégaine. Raté. "Ce n'est pas grave, c'est ça la chasse aussi. Si le gibier n'avait aucune chance, ça n'aurait aucun intérêt. On n'est pas là juste pour prélever de l'animal. On apprécie le moment avec les copains, le chien et on est au grand air".
Un lièvre par chasseur et par an
À peine a-t-il le temps de terminer sa phrase qu'un autre gibier sort de sa tanière, un lièvre cette fois. Bingo. C'est le premier et le dernier qu'il pourra tuer cette saison. "Oui, c'est la règle : un lièvre par personne et par saison." Ce qui étonne, dans le bon sens, Xavier et Michèle. "Je croyais que que le chasseur tuait tout ce qui bougeait, en fait non !"
Après presque trois heures de chasse, le bilan est positif pour le couple. "Franchement, je suis agréablement surprise, estime Michèle. J'ai passé un bon moment." De là à passer son permis de chasser ? "Euh, peut-être pas quand même", sourit Xavier.
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