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Le "Crapauduc" de Bois Magneux est prêt pour la saison !

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Hier, sept bénévoles volontaires guidés par une animatrice de l'association Picardie Nature ont installé un barrage temporaire qui sert à mesurer l'efficacité du "crapauduc" mis en place depuis 2008 sur le site de Bois Magneux, à Cottenchy, au sud d'Amiens.

Les bénévoles mettent en place les bâches pour stopper les amphibiens
Les bénévoles mettent en place les bâches pour stopper les amphibiens © Radio France - Bénédicte Robin

Un "crapauduc" comme son nom l'indique c'est un viaduc... pour les crapauds ! En l'occurrence ce n'est pas une route pour passer au-dessus d'une rivière, mais des tunnels pour passer en-dessous d'une route et permettre aux amphibiens qui peuplent la forêt de Bois Magneux de rejoindre en toute sécurité les étangs qui sont en contre-bas.

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L'association Picardie Nature a installé ce grand barrage fait de planches de bois percées de quatre tunnels en 2008 pour éviter aux quelques 6 000 à 7 000 grenouilles, crapauds et autres tritons de se faire écraser par les voitures qui circulent sur la départementale 116.

2/3 de mortalité en moins sur la portion de route couverte par le "crapauduc"

Mais les crapauds empruntent-ils bien les tunnels ? Pour répondre à cette question, Picardie Nature a mis au point il y a trois ans une méthode de suivi : un barrage temporaire avec des bâches et des sceaux.

Le principe est tout simple : là où le "crapauduc" s'arrête, le barrage de bâches prend le relais. Les amphibiens qui ratent le "crapauduc" sont donc arrêtés par la bâche et tombent dans un sceau enfoncé dans la terre juste devant. Cela permet donc de mesurer combien se sont égarés.

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Construire ce barrage temporaire c'était hier la mission de sept bénévoles, armés de binettes, de pelles, de piquets et de sceaux. : "D'habitude on vient faire du vélo, aujourd'hui on creuse", s'amuse Patrick venu avec Lætitia, sa fille de 10 ans, contente de "protéger les animaux". "Il y a des aménagements utiles comme des routes", poursuit Fabien, "mais qui ont été réalisés sans prendre en compte la présence d'espèce, animales ou végétales. Si on peut compenser avec la force de nos bras, on le fait de bon cœur !"

Hélène Varlet, l'animatrice de Picardie Nature en charge de ce chantier est formelle, c'est bien utile: "Plus de 50% de la population des amphibiens empruntent bien le crapauduc, c'est donc suffisant pour la survie de la population." Le barrage construit hier pour la saison sera donc le dernier que mettra en place l'association.

Seule petite déception pour Jennifer : " Aujourd'hui, on creuse, on cloue, on plante mais on ne les voit pas les grenouilles, les crapauds, les tritons. Je pense qu'on va s'inscrire pour revenir chercher les sceaux, comme ça on les verra !"

Et justement pour les voir, une sortie nocturne est déjà prévue prochainement. Le vendredi 19 février à 20h30. Sur inscription.

Plus d'informations sur le site de Picardie Nature.

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