Le chantier du port de Brest ouvert au public ce week end

Le chantier est colossal. Sur 40 hectares, la Région aménage et étend le polder pour accueillir principalement des industriels spécialisés en Energies Marines Renouvelables.  Le chantier a démarré il y a 18 mois et est ouvert pour la première fois au public ce samedi 9 juin 2018 de 14H à 18H et dimanche 10 juin de 10H à 18H.  

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Ce que l'on voit

Les portes ouvertes permettent de voir la partie terrestre, avec une terrasse qui surplombe le chantier et d'approcher de la partie maritime, en face du nouveau quai EMR, un quai de 400 mètres de long et de 22 mètres de haut dont la structure est terminée. Des panneaux explicatifs, des engins de chantiers et une galerie de portraits des ouvriers permettent de mieux comprendre le chantier. 

Les interrogations sur le devenir industriel

Le projet est de développer les industries liées aux Energies Maritimes Renouvelables de façon pérennes. Pour l'instant, deux projets majeurs se profilent en Bretagne :   le parc éolien porté par Ailes Marines en baie de Saint Brieuc  et 4 éoliennes flottantes à Groix.  L'idée à l'origine du chantier brestois est de permettre la fabrication et/ou l'assemblage des fondations, ce que l'on appelle les jaquettes.  Le futur quai en construction pourra encaisser des charges énormes en terme de poids. 

Bercy  renégocie les tarifs d'achat de l'énergie

" Les industriels discutent avec la Région" assure ce vendredi 8 juin 2018  Loïg Chesnais Girard, le président du Conseil Régional, qui reste prudent en raison " Du secret des affaires".  Mais Saint Brieuc n'a toujours pas le feu vert. Et le principal interlocuteur de la Région, le consortium Iberdrola est dans l’expectative en raison des renégociations des prix du tarif d'achat de l'énergie.  Bercy estime que le tarif accordé ne correspond plus au prix actuel de l'éolien en mer. Les industriels estiment qu'il ne faut pas comparer avec les prix proposés par des pays européens qui ont pris de l'avance, et réfléchir sur la globalité de l'économie. Des tractations qui laissent la région et les brestois sans réel calendrier.