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La Loire est un des départements les plus radioactifs de France

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La Loire est "contaminée durablement" selon des chercheurs de la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité. La faute à la centrale nucléaire de Saint-Alban, à la frontière de l'Isère, mais aussi à d'anciennes mines d'uranium, comme celle de Saint-Priest-la-Prugne.

Arlette Maussan présidente du collectif Bois Noirs
Arlette Maussan présidente du collectif Bois Noirs © Radio France - Martin Cotta

En 2010, un classement dressé par L'Internaute Magazine classait déjà la Loire comme le troisième département le plus radioactif de France. Un département soumis plus que la moyenne au rayon Gamma. Aujourd'hui la situation n'a peu ou pas changé. Notamment du côté de Saint-Priest-la-Prugne où l'ancienne mine d'uranium, fermée en 1980, est actuellement gérée par la société Areva.

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C'est d'ailleurs depuis la fermeture du site que le collectif Bois Noirs veille au grain et surveille les actions d'Areva. L'entreprise gestionnaire du site procède à plusieurs prélèvements dans l'année, et se charge de la surveillance de la digue. Car le gisement d'uranium est contenu, à l'heure actuelle, sous un lac artificiel à deux mètres de profondeur. "C'est mal entretenu et Areva doit faire quelque chose", explique Arlette Maussan, la présidente du collectif Bois Noirs. "La digue ne sera pas éternelle alors que la radioactivité ici le sera", estime l'habitante de Saint-Priest-la-Prugne.

L'entrée de l'ancienne mine d'uranium à Saint-Priest-la-Pugne
L'entrée de l'ancienne mine d'uranium à Saint-Priest-la-Pugne © Radio France - Martin Cotta

"Il faut relativiser"

Dans certains endroits du village il y aurait de la radioactivité nocive. Et Arlette Maussan en donne la preuve avec son détecteur de rayon Gamma. Un scintillomètre qui mesure la puissance de ces rayons et avec lequel elle balaie plusieurs endroits de la commune. Sauf qu'à Saint-Priest-la-Prugne, l'ancienne mine d'uranium continue de rejeter des déchets radioactifs. Ces derniers sont même visibles dans le village. On les appelle les "stériles", une sorte de roche granitique indésirable des premiers exploitants du site et qui sert aujourd'hui à bétonner des endroits de la commune. Est-ce pour autant la faute d'Areva ? "Il faut relativiser car la radioactivité naturelle n'est pas nocive. Par contre il faut peut-être avoir le bon sens de nos grands-parents, c'est à dire que lorsque nous sommes sur un sol granitique, il faut aérer tous les bâtiments. Aujourd'hui nous vivons dans des maisons calfeutrées", estime la maire de Saint-Priest-la-Prugne.

Huguette Burelier en a d'ailleurs assez que l'on associe son village à la radioactivité même s'il faut assumer son passé minier.

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Un projet d'aménagement abandonné

Dans le bourg de la commune, certains habitants accusent facilement Areva comme Jean-Paul : "Ce sont des marioles, des fins limiers. Cette grande maison a tellement fait des bénéfices ... et c'est maintenant à nous de payer les pots cassés", souffle-t-il. Laurent a fini par se faire une raison : la radioactivité il est condamné à vivre avec. "C'est une affaire qui dure depuis tellement longtemps qu'on finit par s'habituer (rires)", explique l'habitant. En 2015 Areva envisageait des travaux d'aménagement de l'ancienne mine mais le projet a été abandonné.

"Saint-Priest-la-Prugne, ce n'est pas que la radioactivité" estime la maire
"Saint-Priest-la-Prugne, ce n'est pas que la radioactivité" estime la maire © Radio France - Martin Cotta

Christian Andrès responsable du pôle après-mines chez Areva était l'invité de France Bleu Saint-Étienne Loire ce lundi 18 avril, pour expliquer la radioactivité dans le département.

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