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Enzyme "mangeuse" de plastique : l'entreprise puydômoise Carbios réplique au buzz mondial

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Suite au buzz mondial provoqué par des scientifiques anglo-saxons et leur enzyme "mangeuse" de plastique, Carbios réplique avec sa technologie, bien plus avancée. L'entreprise puydômoise s'apprête à lancer une unité industrielle qui pourra désagréger jusqu'à 10 000 tonnes de plastique.

La France ambitionne de recycler 100% des plastiques d'ici 2025.
La France ambitionne de recycler 100% des plastiques d'ici 2025. © Maxppp - Bruno Levesque

"Solution miracle", "découverte révolutionnaire"... Les médias du monde entier se sont emballés quand des chercheurs britanniques et américains ont annoncé avoir découvert une enzyme "mangeuse" de plastique, y voyant la possibilité d'engloutir les 8 millions de tonnes de plastique qui polluent notamment les océans.

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Une découverte qui fait sourire du côté du biopôle de Saint-Beauzire, au nord de Clermont-Ferrand. Dans les locaux de Carbios, on planche sur cette enzyme gloutonne depuis la création de l'entreprise en 2011. "On est très très en avance par rapport à ce que nos amis Américains peuvent annoncer", affirme Jean-Claude Lumaret, directeur général de Carbios.

Le plastique "dégradé" à 97% en 24 heures

L'enzyme qui fait le buzz mondial est en fait connue depuis 2016, assure le directeur scientifique de Carbios. Elle a fait l'objet de plusieurs publications scientifiques et d'après les calculs d'Alain Marty, elle arriverait à dégrader seulement 3% du plastique en 96 heures. A ce compte là, "On est loin de sauver la planète", plaisante le scientifique.

Du côté de l'enzyme développée en Auvergne et propriété de Carbios, la performance est toute autre : "Cette enzyme aujourd'hui est capable de dégrader 97% d'une bouteille, d'une barquette, en 24 heures" explique le directeur de la start-up, Jean-Claude Lumaret. Alors comment ça marche ? Le procédé vise le PET, ce plastique dont nous produisons 65 millions de tonnes chaque année. "Notre objectif c'est de prendre ces déchets de la poubelle jaune, de les broyer, de les mettre dans un réacteur d'hydrolyse, une grande cuve avec de l'eau, et de mettre l'enzyme dans cette eau. Il va y avoir une hydrolyse qui va se faire, qui va permettre de récupérer les composants de base du PET", et donc de re-fabriquer de nouveaux emballages. Aujourd'hui seuls 25 à 30% du plastique sont réutilisés.

Une usine de 10 000 tonnes d'ici mi-2021

"Nous sommes très proches de l'industrialisation", se réjouit Jean-Claude Lumaret. Carbios est en effet en train de chercher, en France, le lieu idéal pour implanter d'ici la mi-2021, une usine qui pourra "manger" 10 000 tonnes de plastique.

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