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Suite du pic de pollution à Grenoble : les restrictions restent les mêmes, les contrôles renforcés

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Les voitures immatriculées avant janvier 97, les motos avant juin 2000 et les poids-lourds avant octobre 2001 ne pourront pas circuler ce lundi dans l'agglomération grenobloise. Des contrôles semblables à ceux effectués samedi devraient se multiplier.

Le contrôle avait lieu au niveau du pont de Catane, une des grandes entrées dans la ville de Grenoble.
Le contrôle avait lieu au niveau du pont de Catane, une des grandes entrées dans la ville de Grenoble. © Radio France

"Bonjour Madame, sortez moi les papiers du véhicule s'il vous plaît. C'est un contrôle par rapport à la pollution [...] Votre véhicule il est de 1998, donc à un an près vous ne pouviez pas rouler aujourd'hui". Althéa l'a échappé belle. Ce samedi, seuls les véhicules immatriculés avant 1997 n'étaient pas autorisés à circuler dans l'agglomération grenobloise. Néanmoins, l'Iséroise ne s'inquiète pas, d'abord car avant 2017, les gendarmes ne verbalisent pas. Et ensuite car Althéa est de passage, elle n'habite pas la zone, donc ne se sent pas "menacée" par la mesure.

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Une dizaine de points de contrôles dans le département

"Je me doutais bien que j'allais me faire contrôler avec mon vieux tacot", dit-elle en riant. "Mais je m'étais renseignée avant de venir, je connais la mesure et je savais qu’aujourd’hui (au cinquième jour du pic), j'avais le droit de circuler". Althéa est au courant de la mise en place de la vignette, comme la plupart des automobilistes arrêtés par les gendarmes. Mais tous n'ont pas les détails : "j'avais entendu à la radio que si la voiture datait d'avant 1997 on ne pouvait pas rouler, mais pour la suite je ne sais pas comment ça va se passer", avoue Vincent.

La classification des véhicules se fait selon la date d'immatriculation et le carburant.
La classification des véhicules se fait selon la date d'immatriculation et le carburant. © Radio France

C'est pourquoi gendarmes, police nationale, et police municipale font tous de la prévention sur les routes, afin d'expliquer le dispositif aux automobilistes. Car de toute façon, à partir du 1er janvier, ce "certificat qualité de l'air" à coller sur le véhicule sera obligatoire, sous peine d'interdiction de circuler à partir du cinquième jour du pic. Une dizaine de points de contrôles étaient ainsi actifs ce samedi, notamment au niveau des péages d'accès à l'agglomération grenobloise (Voreppe, Vif, Crolles).

Transports en commun moins cher

Et afin d'inciter les automobilistes à utiliser les transports en commun, des mesures rentrent en vigueur ce cinquième jour. "Un seul titre de transport validé est valable pour toute la journée, sur l'agglomération mais aussi sur les zones partenaires, les vallées du Grésivaudan et le Pays Voironnais", explique Yann Mongaburu, président du SMTC (Syndicat Mixte des Transports en Commun).

Les trams et bus passent plus fréquemment, et les locations de vélos sont également à moitié prix. Si le pic de pollution se poursuit, lundi, au septième jour, tous les transports en commun seront gratuits. Sur les routes, la vitesse autorisée continue d'être abaissée de 20 kilomètres par heure. L'agglomération encourage au covoiturage et a mis en place un système permettant aux usagers de trouver leur itinéraire "écologique" via les transports en commun ou covoiturages, en prenant en compte les changements effectués lors du pic de pollution. Rendez-vous sur le site de métromobilité.

Grenoble pionnière d'une mesure nationale ?

La vignette sur le véhicule sera obligatoire dès le 1er janvier à Grenoble en cas de pic de pollution, et dès le 16 janvier à Paris. Mais celle-ci pourrait s'étendre : la ministre de l'environnement Ségolène Royal a exprimé samedi matin son souhait de rendre la vignette obligatoire dans les zones à pics de pollution réguliers. Il faudra alors renouveler le stock de certificats qualité de l'air. Dans l'agglomération grenobloise, vendredi soir, plus de 51 000 vignettes avaient déjà été commandées, dont 7000 rien que sur la journée de vendredi. Un chiffre à relativiser : selon les responsables, le parc automobile de l'agglomération grenobloise est estimé à 320 000 véhicules.

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