Côte d'Opale : des balises Gps sur le dos d'une quinzaine de phoques
Pour en finir avec les préjugés et les idées fausses sur les phoques, le Parc marin des estuaires picards et de la mer d'Opale multiplie les études. Il vient ainsi d’équiper des phoques gris et des vaux marins d’une balise Gps de suivi.
Entre Baie de Somme et Baie d’Authie, et globalement sur tout notre littoral, les phoques gris et vaux marins sont plusieurs centaines. Le parc marin en a sélectionné 14 - 10 phoques gris et 4 vaux marins- pour les équiper d'une balise Gps. L'opération a eu lieu discrètement (il fallait anesthésier les individus), en Baie de Somme, il y a un mois. Une quinzaine d’autres balises seront posées à l’automne.
Un sms envoyé, quand le phoque sort la tête de l'eau
Au parc marin, Carole Perron s'occupe du suivi de cette étude, confiée à des chercheurs du CNRS : "La balise est une espèce de petit boîtier, que l'ont pose à l'arrière de la tête du phoque. Et donc, dès qu'il sort la tête de l'eau, cela envoie un sms aux chercheurs. Ils vont ainsi acquérir de nombreuses informations, par exemple la profondeur de plongée."
La vitesse va également nous permettre de savoir si le phoque est en train de chasser pour se nourrir.
Les premiers relevés Gps reçus montrent que les phoques sont très mobiles : Baie de Somme ou d’Authie ne sont qu'un seul et même territoire beaucoup plus large. Frédéric Fasquel, le directeur du parc, en témoigne : "On a pu voir très rapidement que le phoque gris est un grand voyageur, puisque le jour même de la pose des balises, certains ont traversé la Manche et ont remonté l'estuaire de la Tamise."
Mieux connaître les phoques et leurs habitudes
Les phoques gris et vaux marins finiront par perdre ces balises, dans quelques mois, au moment de leur mue. Mais elles pourront être récupérées puisqu’elles flottent.
Les informations recueillies vont permettre de préciser les éventuels lieux de conflits, avec par exemple, les pêcheurs, poursuit Frédéric Fasquel : "Il y a un travail d'analyse, de conciliation, d'interaction avec les activités traditionnelles, comme la pêche ou des usages de loisirs."
Les phoques sont un gros facteur d'attractivité, donc on travaille aussi, en ce moment, sur la question du dérangement des espèces par le tourisme.
Ces suivis et études en cours sur les phoques de notre littoral seront présentés au cours d'une conférence grand public, ce lundi soir, à 20h, à l'Université du littoral (site Saint-Louis), à Boulogne.
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