Salon de l'agriculture : un lycéen de l'Yonne en finale du concours de jugement de bétail

Lundi 26 février 2024, Nathan Coudret va juger deux types de vaches, les prim'holstein (vache à lait) et les charolaises (utilisé pour faire de la viande) selon différents critères. Ce concours a pour but de savoir qui est le meilleur à juger la qualité laitière ou bouchère des races de vaches présentées.

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Fils d'agriculteur mais pas futur éleveur

Nathan Coudret a 17 ans. Il habite à Angely, près d'Avallon. Il est en terminale pour devenir paysagiste mais aujourd'hui il participe à la finale nationale du concours de jugement de bétail qui a lieu au Salon de l'Agriculture.

Les parents de Nathan sont éleveurs depuis 2016 et leur exploitation a joué dans la passion de leur fils. "Je connais notre ferme depuis qu'on est tout petit donc les vaches j'y suis un peu né dedans". Sa mère a aussi eu un rôle important qui fait partie des Jeunes agriculteurs de l'Avallonais : "Elle nous emmenait faire le jugement, on fait ça tous les deux ensemble".

Un futur paysagiste au concours de bétail

Depuis qu'il a 12 ans, Nathan participe à des concours : "Les jugements de bétails, j'ai pas commencé l'année dernière. J'avais 12 ans quand j'ai commencé donc c'était pas officiel, je faisais ça sur mon temps libre."

Un futur paysagiste qui juge des vaches, ça fait un peu rigoler sa famille : "Ils sont heureux mais ils me charrient un peu aussi en me disant que je ferais un bon éleveur". Mais ne lui parlait surtout pas de reprendre l'exploitation de ses parents : "C'est comme les gens qui ont une passion ou un sport. Ils font du football sur le temps libre mais ils sont pas footballeurs professionnels. Moi je pense que c'est un peu comme ça. J'aime les vaches mais je ne veux pas en faire mon métier." Nathan aide ses parents sur leur exploitation mais son rêve, c'est d'ouvrir sa propre entreprise paysagiste".

Un concours crucial

Nathan Coudret et Marjorie Courant, professeur de zootechnie (ensemble des sciences et des techniques mises en œuvre dans l'élevage des animaux pour la production alimentaire, la production de vêtements, ainsi que la traction) au Lycée agricole La Brosse à Auxerre, nous explique ce concours un peu particulier.

Nathan a 30 minutes pour juger les vaches au concours. Il doit remplir une feuille en notant les vaches de 1 à 10 : "Sur la feuille, il y a tous les critères et après il y a les numéros. Pour les charolaises, c'est de 1 à 10. Il faut juste entourer le chiffre qui correspond".

Forme de la culotte, museau, pattes, tous les aspects sont jugés mais interdiction de toucher. Les jurés ont des techniques comme utiliser une feuille de papier ou son doigt pour mesurer les trayons, c'est l'endroit où le lait sort. Nathan nous explique : "On prends une feuille ce qui nous donne des mesures puis on compare pour faire des moyennes. Il y a aussi avec le doigt parce que les trayons faut qu'il fasse 2,5 centimètres en moyenne. Si ils font moins, il faut baisser la note".

Nathan a l'œil pour reconnaitre une bonne vache mais à quoi sert ce classement. Marjorie Courant nous explique : "Tous les critères permettent d'évaluer la qualité des animaux. Quand on voit la poitrine qui est suffisamment développée, on sait que ça permet à l'animal d'ingérer beaucoup d'aliments". Les étudiants en haut du podium savent qu'ils trouveront du travail plus facilement. Une chance dans un monde agricole incertain.