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Un élevage porcin morbihannais accusé de maltraitance animale, E.Leclerc met fin à leur collaboration

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Un jeune agriculteur morbihannais est mis en cause par des images choquantes de son exploitation porcine, révélées ce jeudi par L214. Le groupe E.Leclerc, qui détient l'abattoir avec lequel il travaillait, a mis fin à leur collaboration fin janvier, pour des raisons de bien-être animal.

L214 dévoile de nombreuses images de cette exploitation porcine morbihannaise, prises par une source qui souhaite restée anonyme. L214 dévoile de nombreuses images de cette exploitation porcine morbihannaise, prises par une source qui souhaite restée anonyme.
L214 dévoile de nombreuses images de cette exploitation porcine morbihannaise, prises par une source qui souhaite restée anonyme. - L214

Une nouvelle exploitation porcine dans le viseur de L214. L'association de défense des animaux publie ce jeudi 7 mars une enquête sur un élevage porcin dont les sites sont à Malensac et Trédion, dans le Morbihan. L'éleveur est accusé par l'association de maltraitance sur ces bêtes. Dans une vidéo dévoilée ce jeudi matin, on y découvre des cochons qui pataugent dans leur propre lisier, des cadavres abandonnés, des bêtes blessées, d'autres malades.

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Une exploitation suivie par les autorités depuis 2022

Si les images sont révélées aujourd'hui, l'exploitation morbihannaise, elle, est suivie depuis près de deux ans par les autorités. Depuis mai 2022, elle fait l'objet de contrôles de la part du service environnement de la préfecture du Morbihan (la DDPP, pour direction départementale de la protection des populations du Morbihan).

Dans les trois rapports d'inspections que France Bleu Armorique a pu consulter, l'éleveur est mis en cause notamment pour l'état de délabrement avancé des installations. Il est fait mention de la "présence d'un vieux stockage de paille, mélangé à du fumier de porc", le tout stocké à proximité de l'élevage, ou encore de sac d'alimentation entreposés sur "un sol souillé, provoquant une invasion massive de frelons", sans qu'il n'y ait eu de protocole de désinsectisation.

Il n'est en revanche pas fait état du traitement à proprement parlé des animaux. C'est pourtant bien cela que dénonce L214 aujourd'hui. L'association a porté plainte pour "mauvais traitement sur animaux commis par un professionnel", auprès du parquet de Vannes, qui confirme et précise qu'une enquête est en cours.

De con côté, l'éleveur incriminé n'a pas souhaité nous répondre. On sait simplement qu'il s'agit d'un jeune agriculteur de 28 ans. Hors micro, un représentant de la filière dit regretter la situation et tente de l'expliquer par ces mots : "Parfois on veut aller trop vite, on agrandit l'exploitation, on se retrouve avec des difficultés de main-d'œuvre… et on perd pied".

Le groupe E.Leclerc met fin à leur collaboration

En marge de l'élevage breton, L214 vise également le groupe E.Leclerc. Car l'enseigne de grande distribution détient l'abattoir dans lequel étaient tués ces porcs avant d'être vendus dans les magasins du groupe. Depuis le 31 janvier, le géant de l'agroalimentaire breton ne travaille plus avec cet éleveur, suite à une alerte des responsables de la protection animale de cet abattoir de Kermené, situé au Mené dans les Côtes-d'Armor.

À la découverte des images de L214, le groupe E.Leclerc dénonce des faits "scandaleux et inacceptables", et assure que cet éleveur morbihannais n'est plus référencé en raison d'un manque de respect de la bientraitance animale. Cet élevage d'environ 2.500 animaux représentait un approvisionnement de 200 porcs par semaine pour l'abattoir.

Le groupe breton a donc réagi comme le demandait L214, mais l'association réclame que la grande distribution aille encore plus loin et signe la charte de bien-être animal écrite l'an dernier par une dizaine d'associations européennes. Dans ce document, appelé Pig Minimum Standards, il est fait mention notamment de la fin de la coupe des queues des cochons, de la castration chirurgicale ou encore de la section de leurs dents. Des pratiques encore légales à ce jour, mais reconnues comme préjudiciables aux animaux, selon l'association.

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