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Rentrée de la FNSEA 63 : " Les gens devraient venir plus souvent dans nos fermes pour comprendre notre démarche"

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Après un été rythmé par la sécheresse et de longs épisodes de canicule, les agriculteurs de la FNSEA 63 ont fait leur rentrée ce lundi 16 septembre. Au menu : le bilan de l'été et le point sur la sécheresse, mais aussi des échanges sur les accords de libre-échange et l'utilisation des pesticides.

Rentrée syndicale pour les agriculteurs de la FNSEA 63 et des Jeunes Agriculteurs 63.
Rentrée syndicale pour les agriculteurs de la FNSEA 63 et des Jeunes Agriculteurs 63. © Radio France - OC

L'inquiétude ne manque pas pour les agriculteurs de la FNSEA 63 pour cette rentrée 2019. L'été a été compliqué sur tout le département avec la sécheresse. Et la question risque bien de se poser encore longtemps : avec la météo des jours à venir, les agriculteurs se demandent si la pluie voudra bien tomber un jour. "On donne à manger aux bêtes depuis début juillet, les trésoreries sont au plus bas et ça nous fait du travail en plus. Il me manque 200 tonnes de foin donc c'est un peu plus de 30 000 euros", explique Sébastien, agriculteur à Montcel. 

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Les pesticides au cœur du malaise paysan

Ils sont une trentaine d'agriculteurs à s'être regroupés à l'appel de la FNSEA 63 pour faire le point sur cette sécheresse qui dure et évoquer l'actualité qui alourdit l'inquiétude des exploitants. En plus de la sécheresse, les accords de libre-échanges, l'utilisation des pesticides et la défiance des consommateurs pèsent sur le moral du paysan. "Limite on a peur de dire qu'on est agriculteur... On n'en est pas là mais on va y arriver. Dès qu'on va un peu en ville, on sent qu'on est pas aimés. Dès qu'on dit qu'on est agriculteurs, c'est "ah vous employez des pesticides, vous faites ci, vous faites ça", regrette Sébastien. 

Une défiance qui peut prendre parfois des allures trop extrêmes estime David Chauve, président de la FNSEA 63 : "On voit ici et là des réactions totalement disproportionnées de _certaines personnes qui se permettent d'aller agresser des agriculteurs sur leur parcelle, dans leur tracteurs pendant qu'ils sont en train de réaliser des traitements__. C'est arrivé dans le département_". Le principal syndicat agricole français a pourtant proposé un contrat de solution au niveau national pour apaiser les tensions sur ce sujet, sans succès. "Mais force est de constater que l'approche des élections municipales pour certains nombre de maires est plus importante que la discussion responsable qu'il faut avoir. On a des initiatives à travers différents arrêtés qui sont totalement irresponsables et qui ne tiennent pas compte de la situation réelle du monde agricole et de la situation économique", continue le président de la FNSEA 63. 

Des décisions qui sont difficiles à comprendre pour les agriculteurs, notamment au regard de la politique nationale et des accords de libre-échanges comme le Ceta et le Mercosur. Pour David Chauve l'incohérence du gouvernement va porter préjudice aussi bien aux agriculteurs qu'aux consommateurs : "Le mot d'ordre est clair : arrêtons d'importer l'alimentation que nous ne voulons pas en France. On est en train d'importer des produits d'Amérique du Sud qui sont produits dans des conditions complètement opposées à ce qu'on est en train de nous imposer".

Redorer l'image de l'agriculture à la française

Et c'est justement vers le consommateur que les agriculteurs de la FNSEA 63 pensent se tourner. Alain gère une exploitation à Combronde et selon lui il faut renouer le contact entre le monde paysan et les consommateurs : "_Ils devraient venir plus souvent dans nos fermes pour bien comprendre notre démarche__. Dès l'instant que nous sommes dans le cadre de la loi, il n'y a pas à s'affoler. Nous sommes respectueux de nos animaux et de nos concitoyens_". 

L'antenne puydomoise du syndicat agricole n'a pas annoncé de journée d'action pour l'instant. Le syndicat compte sur un front commun de tous les agriculteurs pour faire avancer les débats.

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