Ostréiculteurs face aux pollutions au norovirus : une réunion pour discuter de solutions à Saint-Vaast-la-Hougue

L'épisode a durement touché les producteurs d'huîtres de Saint-Vaast-la-Hougue : l'interdiction de vente et de consommation sur certains parcs entre le 29 décembre dernier et le 17 janvier. Une même pollution a aussi frappé les parcs de Grandcamp-Maisy et Géfosse-Fontenay dans le Calvados.  En cause : le norovirus, un virus qui provoque des gastro-entérites aiguës et qui se retrouve dans la mer. Ce jeudi, les élus du territoire ont évoqué avec les professionnels, les solutions possibles.

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Des investissements dans l'assainissement des eaux usées

Si ce norovirus se retrouve dans la mer, c'est en partie à cause d'infrastructures d'assainissement d'eaux usées qui sont défaillantes : des fissures, des problèmes de filtrage ou encore des équipements qui ne sont pas aux normes. Sur l'agglomération Cotentin, ce ne sont pas les installations collectives qui posent problème mais celles des particuliers estime son président, David Margueritte. "Nous avons des progrès à faire sur l'assainissement non collectif," explique l'élu, "notamment sur le secteur d'Anneville-en-Saire." Le secteur va donc bénéficier de forts investissements pour tout mettre aux normes d'ici 2026 a annonce le président de l'agglomération.

Également présent à cette réunion, le président de la région Normandie, Hervé Morin, qui a levé le ton sur la question des contrôles des installations : "Il faut que chaque maire dans ses pouvoirs de police, ait le courage de dire à ses concitoyens qu'il faut rendre leur système conforme." Le président de région veut inciter à un renforcement des contrôles, voire à des sanctions pour les réfractaires.

Des contaminations coûteuses pour les ostréiculteurs

Pour les professionnels, ces investissements sont indispensables car les conséquences économiques de ces contaminations sont lourdes. Plus de deux semaines d'interdiction à la vente, c'est "60% de perte" sur la période explique le président du comité régional de conchyliculture de Normandie, Thierry Hélie, et un bilan qui se chiffre en millions d'euros. Thierry Hélie qu'il estime qu'il faudra 10 mois aux producteurs concernés sur la Manche et le Calvados pour s'en remettre. "Il était temps de rouvrir le dossier en Normandie," estime-t-il dans la première région ostréicole de France.