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"On retourne vers un état plus naturel" des rivières, selon la fédération de pêche de la Somme

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Malgré l'impact du réchauffement climatique et de la pollution sur les rivières, l'état des cours d'eau de la Somme s'améliore, selon la fédération de pèche de la Somme, qui a profité de l'ouverture de la pêche à la truite, samedi 11 mars.

Laurent Lamotte au bord de la Noye le 11 mars 2023, jour d'ouverture de la pêche à la truite. Laurent Lamotte au bord de la Noye le 11 mars 2023, jour d'ouverture de la pêche à la truite.
Laurent Lamotte au bord de la Noye le 11 mars 2023, jour d'ouverture de la pêche à la truite. © Radio France - Paola Guzzo

Malgré l'impact du réchauffement climatique et de la pollution sur les rivières, l'état des cours d'eau de la Somme s'améliore, selon la fédération de pèche de la Somme, qui a profité de l'ouverture de la pêche à la truite, samedi 11 mars.

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"Là je fais des coulées pour essayer d'attraper une truite qui est calée dans le fond, en rasant le fond tout doucement", détaille Laurent Lamotte, canne à pêche à la main, regard rivé sur la rivière de la Noye, à Boves. La pêche, sa passion, il la pratique depuis qu'il a 3 ans. "C'est mon père qui m'a démarré et je l'ai battu, l'élève bat toujours le maître", glisse-t-il avec un sourire, "j'ai tout pratiqué, le brochet, la pêche à la mouche, pas mal de choses différentes parce que par chez nous, on a vraiment des accès que les autres n'ont pas". Le jeune homme de 28 ans est venu de Campremy, près de Breteuil le jour de l'ouverture de la pêche à la truite, pour "diversifier les rivières" et "retrouver les copains".

Le deuxième loisir en France

Habitué de la pêche en étang, il s'est mis à la pêche en rivière "pour changer" et avec succès... En une matinée, il a déjà pêché et remis à l'eau 23 truites dans la rivière, sous le regard bienveillant de David Dufrene, directeur adjoint de la fédération de la Somme pour la pêche et la protection du milieu aquatique. "La pêche se porte bien", selon le passionné, la fédération de la Somme a vendu 20 400 cartes de pêche en 2022", et au niveau national, "c'est plus de 1,5 millions", "on est le deuxième loisir après le football". Il y a bien les problèmes de "niveaux d'eau", que les pêcheurs remarquent souvent "plus bas que la normale", mais il n'y a pas de "rivière à sec", nuance-t-il.

David Dufrene au bord de la Noye, à Boves, le 11 mars 2023, jour d'ouverture de la pêche à la truite.
David Dufrene au bord de la Noye, à Boves, le 11 mars 2023, jour d'ouverture de la pêche à la truite. © Radio France - Paola Guzzo

Pollution et réchauffement climatique

Si, contrairement à d'autres régions françaises, les rivières n'ont pas été asséchées dans la Somme, elles subissent tout de même les effets du réchauffement climatique. "Ce qu'il y a de plus néfaste c'est le manque de continuité des températures. Des périodes d'alternance chaud, froid qui ne sont pas cohérentes avec les périodes de reproduction des poissons, et puis ce qui est inquiétant, c'est l'arrivée de nouvelles espèces qui mettent en péril la biodiversité", détaille-t-il. Le fléau du département, c'est le myriophylle hétérophylle, une plante invasive exotique qui se développe sur les canaux de la Somme qui ont peu de courant, et dans certains étangs.

"C'est vraiment un gros problème, on ne sait pas quoi faire et ça commence à dépasser les frontières", déplore David Dufrene, désemparé face à ces fléaux biologiques, "et ça ne touche pas que la pêche mais aussi la navigation de plaisance". Mais il est difficile de déterminer si, à ce stade, ces conditions ont eu un impact négatif, ou non, sur le nombre de poissons. "Les milieux ont évolué ces 30 dernières années", explique-t-il, "on retourne sur des milieux naturels avec des eaux plus claires avec moins de pollution organique, il y a parfois moins de poissons qu'avant mais nous étions sur des milieux déréglés". L'industrie agro-alimentaire, les abattoirs amenaient une pollution organique dans les rivières que les poissons consommaient, ils avaient plus de nourriture que le milieu en apportait.

La fédération de la Somme pour la pêche et la protection du milieu aquatique a vendu 20 400 nouvelles cartes en 2022.
La fédération de la Somme pour la pêche et la protection du milieu aquatique a vendu 20 400 nouvelles cartes en 2022. © Radio France - Paola Guzzo

Autrefois très répandue, la pêche attire attire un peu moins qu'il y a 60 ans, mais ce loisir se pratique différemment. "Les pécheurs vont se retourner vers la nature, un retour au source", explique David Dufrene, "on n'est plus sur une pêche "d'alimentation", on rejette souvent nos poissons, on est sur une pêche de loisir, respectueuse".

Les fédération de la chasse et de la pêche coordonneront l'opération Hauts-de-France propres, les 18, 19 et 20 mars prochain.

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