Les agriculteurs de Seine-Maritime face à la sécheresse

"Normalement le pays de Bray est verdoyant, là tout est grillé !", lance dépitée Patricia Dubois devant ses vaches allongées près de l'étable, faute d'herbe dans les prés. Cette éleveuse basée à Neuville-Ferrières (Seine-Maritime) et ses deux associés nourrissent chaque matin leur troupeau de 200 vaches laitières. "On tape dans les stocks d'hiver", assure-t-elle. La sécheresse de ce mois de juillet n'épargne pas la Seine-Maritime.

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Le gaec cultive aussi des céréales pour ses bêtes. Mais là non plus, ce n'est pas tout vert… Le champ de maïs situé en face de leur exploitation, sur une terre sableuse, n'annonce pas de bons rendements : "C'est une catastrophe il n'y a plus rien. S'il ne pleut pas c'est foutu, ça n'aura aucune valeur nutritive. Ca va leur remplir l'estomac c'est tout". Dans l'avenir, Patricia pense à équiper ce champ d'un système d'irrigation. 

Les agriculteurs à la recherche de solutions

C'est toute une profession qui se questionne sur les solutions à mettre en œuvre. A la chambre d'agriculture, plusieurs pistes sont évoquées : semer des plantes utilisables pour l'alimentation animale dans les jachères, profiter des récoltes plus précoces pour en faire une seconde dans l'année, inciter les exploitations d'élevage à produire elles-mêmes leurs céréales ou encore diversifier les céréales semées. 

Des options qui ne satisfont pas la Confédération paysanne. Le syndicat met d'autres propositions sur la table : éviter le tassement des sols , semer des plantes pour éviter de laisser les sols nus l'hiver… Jean-Claude Malo, un historique de la Confédération paysanne, incite aussi à "choisir des cultures et des variétés qui sont le moins gourmandes possible en eau". C'est bien là la priorité de l'organisation : repenser l'usage agricole de l'eau.