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Les agriculteurs de Meurthe-et-Moselle sont sous l'eau

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Selon les estimations de la FDSEA de Meurthe-et-Moselle, les inondations de ce printemps ont causé des dégâts dans un tiers des exploitations. Illustration chez Etienne Villemin, éleveur et céréalier du Lunévillois.

Etienne Villemin dans l'un de ses pâturages, transformé en étang
Etienne Villemin dans l'un de ses pâturages, transformé en étang © Radio France - Angeline Demuynck

Il n'a "jamais vu ça" depuis son installation en 1979. Etienne Villemin a les pieds dans l'eau : jusqu'à 80 cm dans certains pâturages. Son exploitation, voisine de la Vezouze, est l'une des plus touchées par les inondations. L'agriculteur de Marainviller a donc décidé de rentrer ses bêtes. "Toutes les pâtures sont sous l'eau et l'herbe n'est plus consommable", constate t-il. Pour nourrir ses 350 bêtes, l'éleveur est donc obligé de piocher dans ses réserves de fourrage. Une situation intenable : "Le problème, c' est qu'on sort d'une année sèche avec des stocks limités. Là, j'attaque ce qui reste. Si ça continue encore 15 jours, je n'aurai plus rien à manger".

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Les pâturages sont impraticables : les bêtes sont donc nourries comme en hiver
Les pâturages sont impraticables : les bêtes sont donc nourries comme en hiver © Radio France - Angeline Demuynck

Une situation économique déjà très compliquée

Comme ses voisins, Etienne Villemin espère un retour rapide des beaux jours. Mais il évite de penser à sa trésorerie. Car les aléas climatiques viennent aggraver une situation déjà critique : "L'année dernière, explique t-il, on a demandé des années blanches, des reports, des aides pour acheter de la nourriture, là même si on nous donne des aides, cela ne comblera pas le déficit des exploitations". Avec un litre de lait vendu 33 centimes à la coopérative, l'éleveur du Lunévillois ne sait plus comment sortir de la crise.

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Pas de semis de maïs dans 10% des exploitations du département

Il est encore tôt pour faire un bilan des dégâts. Selon la FDSEA 54, 4.000 hectares de surfaces agricoles sont sérieusement endommagées. Les pertes ne sont pas encore évaluées. A terme, explique Luc Barbier, le président du syndicat en Meurthe-et-Moselle, "un tiers des surfaces vont subir des dégâts liés à l'excès d'eau et aux inondations. Les parcelles de pois par exemple ne seront pas récoltées ou pas récoltables. C'est pareil pour le maïs, pour le blé, l'herbe, pour à peu près tout." Des stocks de fourrage qui manqueront, sans aucun doute, l'hiver prochain.

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