La peste porcine, transmise par les sangliers, inquiète les éleveurs poitevins
Cette épidémie qui frappe la Chine touche désormais la Belgique, la Pologne et l'Allemagne. Les autorités sanitaires françaises demandent aux éleveurs de protéger leur élevage pour éviter tout contact avec des sangliers, vecteur de ce virus qui provoque une fièvre hémorragique mortelle.
D'ici au 31 décembre, ils doivent avoir réalisé un audit de biosécurité. A partir de là, ils auront un an pour se mettre aux normes. Et cela va coûter cher, surtout pour les élevages de plein-air. Les exploitants vont devoir installer un système de double clôture pour empêcher tout contact physique entre les porcs et les sangliers qui sont les vecteurs de la peste porcine**. Une maladie pour laquelle il n'existe aucun vaccin et qui a déjà dévasté les élevages de chinois.**
Double protection
Il faut non seulement installer une clôture grillagée haute de un mètre 30 avec des piquets enterrés suffisamment solide pour résister à la charge d'un sanglier. Mais en plus, les éleveurs doivent poser à l'intérieur de leur zone d'élevage une clôture électrique pour empêcher que les porcs s'approchent du grillage et puissent avoir un contact physique avec les sangliers.
Les élevages de plein-air sont les plus fragiles
En Poitou Charentes, sur les 400 élevages de porcs recensés, une bonne cinquantaine sont en plein-air. Et certains éleveurs rechignent car l'investissement est lourd. Pourtant, cette mesure est indispensable, martèle le responsable de la profession dans la région Yves Debiens. "Si aujourd'hui un élevage est infecté, il est clair que la France perd son statut d'exportateur". Et cela entrainerait une chute des cours de la viande de porc. "C'est la survie de tous nos élevages" qui est en jeu, ajoute-t-il.
Un sanglier surpris en train de saillir une truie en Deux-Sèvres
Il est donc impératif que les éleveurs sécurisent leur exploitation. Car les sangliers n'hésitent pas à s'en approcher. La semaine dernière, un chasseur a surpris un sanglier en train de saillir une truie d'un élevage des Deux-Sèvres. "Si jamais ce sanglier avait été porteur de la maladie, cela aurait été une catastrophe" conclue Yves Debiens.
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