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La cidrerie de Rozavern à Telgruc-sur-mer a perdu la moitié de ses pommiers à cause de la tempête Ciaran

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Parmi les nombreuses victimes de la tempête Ciaran, les cidreries sont en première ligne. Certaines exploitations ont perdu jusqu'à la moitié de leurs arbres fruitiers. À Telgruc-sur-mer, à l'entrée de la Presqu'île de Crozon, la cidrerie Rozavern est particulièrement touchée.

Nicolas Mazeau et Jennyfer Scouarnec  devant l'un des nombreux pommiers abattus par la tempête Ciaran Nicolas Mazeau et Jennyfer Scouarnec  devant l'un des nombreux pommiers abattus par la tempête Ciaran
Nicolas Mazeau et Jennyfer Scouarnec devant l'un des nombreux pommiers abattus par la tempête Ciaran © Radio France - Thomas Biet

Ils espéraient enfin pouvoir récolter le fruit du travail de la génération précédente : la cidrerie de Rozavern à Telgruc-sur-mer a subi de lourds dégâts suite au passage de la tempête Ciaran. Quand elle a vu l'état du verger de 20 hectares au lendemain de la tempête, Jennyfer Scouarnec, cofondatrice de l'entreprise, n'a pas pu retenir ses larmes : "c'est 20 ans de boulot foutu par terre en quelques heures et en plus, on ne peut même pas en vouloir à quelqu'un, on peut juste être triste".

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Environ la moitié du verger endommagé

La moitié du verger est à terre ou fortement endommagé, entre 1.000 et 1.500 arbres en tout selon le cofondateur Nicolas Mazeau : "Ma mère a planté les arbres il y a plus de 20 ans. On se disait avant la tempête qu'on allait pouvoir enfin approcher l'autonomie et là, c'est sûr qu'on en a pour quelques années supplémentaires. Il y a les arbres couchés, les arbres abîmés et tous ceux dont les racines ont bougé et qui risquent de tomber au prochain coup de vent ou d'attraper des champignons".

30.000 litres de cidre dans les cuves

Avant de penser à remettre le verger en état, l'urgence des derniers jours était de sauver la récolte, car la tempête ne pouvait pas plus mal tomber : "On m'aurait dit, c'est quoi le pire truc qui peut arriver en saison ? J'aurais dit c'est une tempête le 1ᵉʳ novembre, en plein cœur de récolte, avec des sols détrempés", explique Nicolas Mazeau. La coupure de l'électricité pendant six jours a failli gâcher 30.000 litres de cidre potentiel qui attendaient de subir des opérations complexes dans les grandes cuves de la cidrerie.

Un futur cidre finalement sauvé grâce au prêt d'une génératrice d'électricité par un voisin agriculteur. En revanche, 5.000 litres de jus de pomme ont été perdus : "On n'a pas pu le maintenir au frais et le collègue qui nous fait la prestation de pasteurisation était dans le même cas que nous. On pourra sans doute le transformer en cidre, mais il y aura de la perte", précise le gérant.

Se projeter sur l'après

Finalement, l'électricité est revenue mardi, ce qui permet de se projeter sur l'après. "Il faut qu'on aille de l'avant même si c'est de tout petits pas. La chance que l'on a, c'est que la pomme se transforme en jus et qu'on peut en faire plusieurs choses donc on a déjà plusieurs chances", philosophe Jennyfer Scouarnec.

La tempête a aussi précipité la chute de milliers de pommes. Il a fallu les ramasser très vite pour éviter qu'elles ne pourrissent sur un sol détrempé. Opération réussie par les quatre salariés qui travaillent ici à temps plein. Il va sans doute falloir prendre du personnel supplémentaire dans les prochaines semaines pour remettre le verger en état : déblayer puis replanter.

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