Grippe aviaire : une pétition lancée à Auros pour sauver Palmagri

La semaine dernière, la député socialiste Martine Faure a interpelé le ministre de l'Agriculture sur les mesures d'aides aux éleveurs de volailles avec la crise de la grippe aviaire. La députée a attiré l'attention sur le Sud-Gironde et a fait valoir la "nécessité d'un accompagnement", prenant en compte une spécificité : les circuits courts qui ne pourront supporter une interruption des ventes, notamment la coopérative Palmagri.

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À Auros, les éleveurs de Palmagri restent dans l'attente. Une pétition "Non à la fermeture de Palmagri" circule depuis un mois. Lancée par l'Ascoart, l'association des commerçants d'Auros, elle a déjà recueilli 975 signatures en soutien à la coopérative. Jocelyne, fille d'agriculteur et habitante d'Auros, les soutient : "Je comprends tout à fait la mobilisation. Il faut qu'on se serre les coudes, il faut qu'on les aide".

"Ça fait chaud au coeur, on se sent moins seul"

Chaque jour, Christine Saphore reçoit des messages de soutien. La présidente de la coopérative et les 15 autres éleveurs ne se sentent pas seuls dans leur combat : "Nous sommes contents de nos clients qui jouent le jeu, qui comprennent la situation et qui ont confiance dans notre produit. Ca fait chaud au coeur, on se sent moins seul" raconte-t-elle.

Delphine Schambacher l'écoute attentivement parler. Les deux femmes se soutiennent beaucoup. Delphine est présidente de l'association des commerçants d'Auros, l'ASCOART. Au lendemain de l'annonce du vide sanitaire, le 16 janvier, Delphine a tout de suite réagi : "J'ai pris mon ordinateur et j'ai lancé la pétition illico. On aime Palmagri, il y a trop de gens qui y travaillent, c'est primordial. On est tous présent les uns pour les autres à Auros et il faut continuer dans cette optique".

"On a tous besoin de se soutenir et de montrer qu'on est présent"

Les commerçants sont solidaires. Sabine, coiffeuse, n'imagine pas Auros sans sa coopérative : "C'est vrai que c'est ancré depuis des années. Je suis Girondine et j'ai toujours connu Palmagri. J'espère que ça perdurera !"

Pour le maire de la commune Philippe Camon-Golya, le sujet occupe inlassablement les conversations du village : "Palmagri fait partie du patrimoine d'Auros. On est touché parce qu'on connait la plupart des producteurs et on sait qu'il y a un véritable danger. On a tous besoin de se soutenir et de montrer qu'on est présent".

La pétition pourrait bien atterrir entre les mains de Stéphane Le Foll si le gouvernement ne fait pas le nécessaire pour sauver la coopérative Palmagri.