Élevage de porcs dans les Landes : Futur Asso maintient la pression avec une nouvelle vidéo et une pétition
Une association a publié ce mardi 26 décembre une nouvelle vidéo concernant l'élevage de porcs de Mant, dans les Landes. Une procédure pour maltraitance animale est en cours. La préfecture laisse un mois à l'exploitant pour procéder à des changements.
Une nouvelle vidéo accable l'élevage de porcs de Mant, tout au sud des Landes, à la frontière avec le Béarn. C'est la deuxième, elle a été publiée ce mardi matin 26 décembre, toujours par l'association Futur Asso. Celle-ci défend les animaux et affirme que les 1.000 truies présentes y sont maltraitées, que les conditions de travail sont indignes, images et témoignages de nouveau à l'appui. L'association espère la fermeture, pure et simple, définitive de cet élevage. Le dossier est en cours.
Maintenir la pression
Les images présentées sont toujours autant édifiantes. On y voit ici notamment des truies frappées à coups de bâtons. Des gestes qui ont heurté un électricien. C'est lui qui a filmé alors qu'il intervenait pour un dépannage en 2022. Cela lui est arrivé deux ou trois fois. À chaque fois, les mêmes images, affirme-t-il au téléphone : "C'est vraiment ce qui m'a le plus choqué. J'ai déjà travaillé dans d'autres élevages, je n'ai jamais vu une telle violence."
L'électricien a aussi été choqué par la saleté, la vétusté des infrastructures. "Tout est crade, tout est pourri, décrit-il. Même les espaces pour les salariés". L'ouvrier, qui a préféré resté anonyme par craintes de conséquences sur son travail, raconte qu'il allait travailler à Mant à reculons : "J'essayais toujours d'être le plus expéditif, de ne pas m'éterniser". Avant de carrément demander à son patron ne plus y travailler.
Des témoignages comme celui-ci, l'association assure en avoir plusieurs en sa possession. "Des personnes, comme cet électricien, qui ont travaillé dans cet élevage et qui témoignent de situations similaires, soutient Pauline di Nicolantonio, chargée de campagne à Futur Asso. Tous nous disent "J'ai été là-bas, c'était l'enfer"". Elle n'exclut pas d'ailleurs de diffuser une autre vidéo prochainement.
"C'est impossible qu'ils sortent la tête de l'eau en un mois"
L'association veut maintenir une sorte de pression. Il y a quelques jours, une pétition a été mise en ligne. Quelques jours, et déjà presque 30.000 signatures (24.819 lundi soir) se réjouit l'association. "On espère que les autorités se saisissent encore plus de cette question, justifie Pauline di Nicolantonio. On aimerait bien que le dialogue s'ouvre avec eux. Mais ce qui est le plus important pour nous, c'est vraiment une décision ferme de fermeture de cet élevage."
Mais aucune, si décision il y a, ne sera prise avant le 14 janvier précise bien la préfecture, jointe par téléphone ce lundi. Une procédure a été enclenchée il y a une dizaine de jours. La préfecture laisse un mois à l'exploitant de l'élevage pour se mettre en conformité, enclencher des travaux, faute de quoi il encourt une suspension d'activité. En attendant, des mesures ont été prises, par arrêté. L'activité ne continue que partiellement : plus d'inséminations, pas de nouvelle arrivée de truies, et le passage quotidien d'un vétérinaire.
"Un pansement sur une jambe de bois", compare la chargée de campagne de Futur Asso. "Vu l'état de cet élevage, vu ce qu'il s'y passe, la maltraitance animale, des équipements qui ne fonctionnent pas, du personnel en sous-effectif... énumère-t-elle. Pour nous, c'est impossible qu'il sorte la tête de l'eau en un mois". Avant de répéter : "Il faut absolument fermer ce site". Dans la vidéo, l'électricien ajoute : "Pour moi, il faudrait tout raser, c'est vraiment dans un trop mauvais état."
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