Dordogne : une récolte de blé calamiteuse

Laurent Piccardino est entrepreneur agricole à Berbiguières dans le Sarladais où il possède sa propre exploitation. Lors des moissons, il arpente, avec ses deux moissonneuses batteuses, les champs de ses collègues du sud de la Dordogne. Colza, orge, et le blé. 

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Une année dont on se souviendra- Laurent Piccardino, exploitant agricole.

"Il y a eu trop d'eau au moment des semis de blé" explique Laurent Piccardino, "puis la sécheresse en avril. Le blé n'a pas ramifié. Les rendements et la quantité sont mauvais. Et s'il n'y a pas de blé, il n'y a pas de paille, ce qui est particulièrement préjudiciable pour les éleveurs qui ont investi en semence, engrais, produits phytosanitaires. Ils se retrouvent avec rien alors qu'ils ont besoin de paille pour leurs animaux". Ils vont tout laisser en jachère l'an prochain parce qu'à l'arrivée il n'y a rien."

Les sangliers : la goutte qui fait déborder le vase- Florian Lacroix, éleveur.

C'est une année particulière dit Laurent Piccardino. C'est la première année en 40 ans de métier que je vois autant de dégâts. En une nuit, ils vous dévastent deux hectares. Ce sont des troupeaux impressionnants. Ça va trop vite, on est dépassé. Les sangliers se reproduisent plus vite que le nombre de gibiers abattus.  

Pour Florian Lacroix, éleveur à Castelnaud La Chapelle, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase cette année. "C'est déjà difficile de palier les faibles rendements de cette année, et avec les dégâts supplémentaires, à la fin ça fait un gros manque.