Dans les Côtes d'Armor, des jeunes en décrochage scolaire aident des maraichers touchés par la tempête Ciaran

"On dirait qu'un géant a marché sur les serres", lâche Elouan en découvrant les dégâts sur l'exploitation d'Anne-Marie et Pierre Le Rolland, un couple de maraichers installés à Ploubazlanec, une semaine après le passage de la tempête Ciaran.

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Un travail titanesque

Ce jeudi 9 novembre, Elouan et sept autres jeunes volontaires de l'EPIDE (Établissement pour l'insertion dans l'emploi) de Lanrodec sont venus aider le couple de maraichers à déblayer leur terrain. Des voisins sont également présents. "On est content de les voir, ils sont courageux", sourit Anne-Marie. Tous les matins, en se levant, Anne-Marie et son mari voient leur outil de travail dévasté depuis les fenêtres de leur maison. Les serres étaient neuves : "On avait terminé de les monter avec des saisonniers cet été".

Avant même de penser à en construire de nouvelles, il faut d'abord déblayer l'amas de ferraille. "C'est un travail titanesque", souffle Anne-Marie. "Notre priorité, c'était d'abord de retirer toutes les bâches qu'on entend taper la nuit contre les structures métalliques". "Cela nous fait énormément de bien de voir plein de petits bras venir nous aider car on ne savait pas par où démarrer", renchérit Pierre.

Déblayer le plus vite possible pour garder le moral

"Il faut profiter de l'énergie des voisins, des jeunes de l'EPIDE pour tout démonter rapidement et pour garder le moral", assure Hubert Jacob, producteur et responsable de la coopérative des maraichers d'Armor, lui-même touché par la tempête sur son exploitation.

Dans une dizaine de jours, 21 élèves du lycée horticole Saint-Ilan de Langueux près de Saint-Brieuc viendront, eux aussi, donner un coup de main aux maraichers durement touchés par la tempête.