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Dans l'Yonne, la canicule assèche les cours d'eau, l'écosystème en danger

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Quatre secteurs de l'Yonne sont en vigilance crise : le niveau de certains cours d'eau est cinq fois plus bas que la normale.

L'Armançons ne fait que 20 cm de profondeur, elle devrait en faire 80 de plus L'Armançons ne fait que 20 cm de profondeur, elle devrait en faire 80 de plus
L'Armançons ne fait que 20 cm de profondeur, elle devrait en faire 80 de plus © Radio France - Antoine Loistron

Sécheresse et rivière ne font pas bons ménages. De nombreux cours d'eau souffrent en ce moment. Leur niveau est bas. A Armançon par exemple, l'eau n'est profonde que de 20 cm. En temps normal, elle devrait être cinq fois plus haute. C'est la conséquence principale de la sécheresse qui touche les rus qui alimentent la rivière : ils sont pratiquement à sec. "En mars, l'Armançon avait une hauteur d'eau qui correspondait à celle de juillet pour une année normale", précise Jean Boucaux, président de la société de pêche de l'Armançon. "Aujourd'hui, le lit de la rivière devrait être 10 mètres plus large."

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La rivière s'adapte toute seule à ces modifications. Par exemple, "d'années en années, on voit sur des secteurs que la rivière retrouve ses anciens lits", observe Jean Boucaux, comme une stratégie d'auto-défense. Malgré ça, "il y a des cours d'eau qu'on ne verra plus dans quelques années, on jouera à la pétanque à l'intérieur !" alerte celui qui est aussi président de la fédération départementale de pêche de l'Yonne. 

Des conséquences sur l'écosystème

Alors forcément, ces événements influencent la vie de la faune dans ces cours d'eau. Pour le moment, les pêcheurs ne constatent pas de mortalité piscicole mais l'avenir de certaines espèces n'est pas sûre. La température de l'eau augmente et de nouvelles espèces se développent à l'image des silures, de plus en plus présentes dans la région. D'autres ont plus de difficultés à se reproduire : "Avant dans des cours d'eau normal, on avait de belles zones de reproduction. Maintenant malheureusement, avec le niveau très bas des rivières, l'eau ne rentre plus dans les zones de reproduction, constate avec dépit Jean Boucaux. Le brochet était déjà en difficulté, et ça va s'aggraver d'années en années."

Et pour les pêcheurs, cette situation les oblige à revoir leur méthode de pêche. Ils ont moins d'endroits où s'installer, près de la moitié ont disparu par exemple sur certains secteurs. Mais c'est aussi le nombre d'adeptes de la canne à pêche qui baisse chaque année. Une situation qui n'est pas partie pour s'améliorer. 

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