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Corrèze : les ventes de noix s'effondrent, les producteurs arrachent les arbres

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Les ventes de noix au niveau mondial sont en chute libre depuis ces derniers mois. Les producteurs n'ont pas vendu leur récolte 2022. En Corrèze, en pleine zone de l'appellation AOP Noix du Périgord, certains ont décidé d'arracher leurs noyers pour cultiver autre chose.

Il ne faut que quelques secondes au tractopelle pour abattre un noyer. Cet arbre avait été planté il y a 40 ans et donnait encore de très nombreuses noix Il ne faut que quelques secondes au tractopelle pour abattre un noyer. Cet arbre avait été planté il y a 40 ans et donnait encore de très nombreuses noix
Il ne faut que quelques secondes au tractopelle pour abattre un noyer. Cet arbre avait été planté il y a 40 ans et donnait encore de très nombreuses noix © Radio France - Philippe Graziani

En Corrèze des noyers ont été arrachés ce mercredi. Une action certes plutôt symbolique des producteurs pour alerter sur l'effondrement des ventes de noix cette année au niveau mondial. Un effondrement tel que la plupart des nuciculteurs corréziens de l'AOP Noix du Périgord n'ont pas vendu un seul kilo de leur production 2022.

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Un produit qui n'est pas une nécessité

C'est le cas d'Alain Soulier à Altillac. C'est lui qui a arraché plusieurs de ses noyers. "Les noix ne se vendent pas. C'est un contexte international. Nous sommes en récession". Que l'on propose du bio ou du conventionnel, rien n'y fait. La noix n'intéresse personne souligne le producteur. "La ménagère a déjà du mal à acheter des produits normaux, vous pensez bien qu'elle ne vas pas s'embêter à acheter des noix".

100 tonnes sur les bras

Alain Soulier a encore dans ses silos les 40 tonnes de noix qu'il a produites l'an dernier. Du jamais vu. D'habitude en novembre ou décembre tout est déjà parti. Son voisin Baptiste Pougeade a lui les 100 tonnes de 2022 qui attendent des clients.  Lui qui s'est installé il y a seulement un an. "Je suis tout neuf. J'aimerais bien investir, arracher les vieilles plantations pour les renouveler. Mais comme la noix marche pas je me vois pas arracher 10 hectares de vieux vergers pour remettre des noyers !" Les producteurs au niveau national ont écrit au ministre de l'agriculture pour lui réclamer des aides. Ils attendent toujours une réponse. Alain Soulier ne sait pas trop combien de noyers il va finalement arracher. A la place il envisage de planter peut-être des fruits rouges.

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