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Colère des agriculteurs : le gouvernement promet des réponses "dans les jours à venir"

- Mis à jour le
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  • France Bleu

Alors que le mouvement de colère des agriculteurs continue de s'intensifier ce mercredi en France, le gouvernement promet des annonces "dans les prochains jours". De son côté, la FNSEA, premier syndicat agricole du pays, va publier une "quarantaine" de revendications dans la soirée.

Face à la colère des agriculteurs français, le gouvernement promet des annonces dans les jours qui viennent Face à la colère des agriculteurs français, le gouvernement promet des annonces dans les jours qui viennent
Face à la colère des agriculteurs français, le gouvernement promet des annonces dans les jours qui viennent © AFP - Patrick Batard / Hans Lucas

Ce mercredi, le mouvement de colère des agriculteurs français se poursuit. Les blocages sont de plus en plus nombreux autour des grandes villes. La FNSEA, premier syndicat agricole de France, annonce des actions dans "près de 85 départements" d'ici à vendredi. Sous pression, l'exécutif promet que des annonces "vont arriver dans les jours qui viennent", a indiqué à la mi-journée Prisca Thevenot, porte-parole du gouvernement.

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"Nous ne pouvons pas attendre", a-t-elle ajouté à la sortie du Conseil des ministres. "Le mot d'ordre, c'est qu'il ne doit pas y avoir de tabous". Prisca Thevenot indique que les mesures annoncées "seront de différents ordres". Il y aura "des mesures immédiates pour continuer à faire face aux aléas qui touchent nos agriculteurs et nos agricultrices". "Nous devons aussi parler des normes et de la simplification administrative", affirme-t-elle également.

"Les discussions sont en cours, le travail est bien entamé et bien engagé", déclare-t-elle aussi, alors que le Premier ministre, Gabriel Attal, a reçu mardi la Coordination rurale, deuxième syndicat du secteur, et la Confédération paysanne, le troisième. Lundi, il a reçu le premier, la FNSEA, et les Jeunes agriculteurs.

La FNSEA va publier une "quarantaine" de revendications

Le plus puissant syndicat agricole de France a d'ailleurs annoncé qu'il allait publier mercredi soir une "quarantaine" de revendications. Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, a indiqué que le conseil d'administration du syndicat devait se réunir dans la matinée et communiquera en fin de journée des "revendications claires" par rapport à "l'accumulation de ce qu'on subit".

Évoquant une "colère inédite pour le monde agricole", le patron du puissant syndicat indique que les actions vont se poursuivre "de manière sporadique et continue". "Nos manifestations sont déclarées, on a dit qu'il ne fallait pas de violence, car parfois elle n'est pas très loin. La violence n'est pas une réponse à ce qui se passe en ce moment. Sécurisation, responsabilité... tout cela ne tiendra que si rapidement on a des réponses très concrètes car les agriculteurs ne sont pas des gens avec qui il faut jouer", a-t-il prévenu au micro de franceinfo. "Personne n'a intérêt à l'escalade", a souligné le président de la FNSEA.

Par ailleurs, le gouvernement n'a pas l'intention d'empêcher les blocages décidés par les agriculteurs parce "qu'ils sont organisés dans un cadre légal", a indiqué mercredi la porte-parole Prisca Thevenot.

Réunion entre Gabriel Attal et les ministres concernés ce jeudi matin

Le Premier ministre va réunir les principaux ministres concernés par la crise en cours ce jeudi matin. "Après avoir consulté l’ensemble des organisations représentatives des agriculteurs, le Premier ministre tiendra une réunion de travail avec Marc Fesneau, Christophe Béchu et Bruno Le Maire demain à 8h30, à Matignon, au sujet de la situation agricole et des réponses qui peuvent être apportées", a annoncé Matignon ce mercredi.

Marc Fesneau, Christophe Béchu et Bruno Le Maire sont respectivement ministres de l'Agriculture, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et ministre de l'Économie.

Les normes environnementales européennes dans le viseur

Parmi les principaux points de blocages pour les agriculteurs, il y a notamment toutes les normes en lien avec l'écologie. Avec en première ligne, le Pacte vert européen et sa trajectoire de décroissance de l'ordre de 15% de la production agricole, et le refus de Bruxelles de prolonger en 2024 la dérogation permettant de mettre en culture les terres en jachère (environ 4% des terres arables) alors que les agriculteurs mettent en avant la tension alimentaire provoquée par la guerre en Ukraine.

Autre crispation, l'imposition de contraintes environnementales par une Europe négociant des traités de libre-échange qui promettent de nouvelles importations de produits moins chers et moins-disants au plan environnemental (viande et soja sud-américains avec le Mercosur). Enfin, le monde agricole s'arc-boute contre la diminution de produits phytosanitaires disponibles alors que les alternatives ne sont pas encore là, précipitant les producteurs "dans une impasse qui conduit à importer plus et à détruire l'agriculture française", selon Arnaud Rousseau.

Les céréaliers en particulier rejettent d'emblée le plan gouvernemental Ecophyto, qui vise à réduire de moitié l'utilisation des pesticides d'ici 2030 (par rapport à 2015-2017), estimant avoir déjà réduit leurs usages "de 46% en 20 ans".

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