Colère agricole : la confédération paysanne de Dordogne se lance dans le mouvement à Périgueux

Après plus une première semaine de mobilisation historique en Dordogne menée par les principaux syndicats (FDSEA/ Jeunes Agriculteurs/ Coordination rurale), une quatrième organisation a décidé d'entrer dans la mobilisation. La confédération paysanne organisait une manifestation ce samedi matin, aux abords du rond-point Yves Guéna de Périgueux (Dordogne). Des représentants de l'association ont été reçus à la préfecture.

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"Il faudrait que cette PAC soit reversée aux travailleurs et non à la surface !"

"Les revendications ne sont pas différentes, mais ce sont les solutions qui sont différentes", explique le secrétaire général de la confédération paysanne 24, Jean-François Roudier. "Aujourd'hui, on a 70% de la PAC qui est reversée à seulement 30% des agriculteurs ! Il faudrait que cette PAC soit reversée aux travailleurs et non à la surface ! Peut-être que là, on arriverait à sortir un salaire digne" poursuit celui qui est aussi éleveur de canards gras à Saint-Avit-de-Vialard.

Des actions symboliques

"Ils (les autres syndicats) considèrent que le problème, ce sont les normes environnementales, entre autres, nous, on ne pense pas du tout comme ça !", revendique également Théo Redon, un jeune agriculteur de 23 ans tout juste installé à Léguillac-de-l'Auche. "À mon sens, les actions que mène la FNSEA ont de l'impact, c'est très utile. On pense, à la conf', qu'il faut effectivement mener ce genre d'actions, mais qu'il faut qu'elles soient alliées à de la pédagogie et de l'éducation et pas simplement "On gueule"". La confédération paysanne pourrait aussi organiser des événements symboliques dans les prochains jours.

La baisse du nombre d'agriculteurs source d'inquiétude pour la conf'

"Il n'y a plus que 6.000 fermes en Dordogne et dans les années 1970, il y en avait 27.000. Quand on voit la détresse du monde paysan, on ne donne plus tout envie aux jeunes de venir prendre la relève. Aujourd'hui, 15% des agriculteurs ont moins de 40 ans. Peut-être que dans dix ans, ils pourront se compter sur les doigts de deux mains" s'inquiète Jean-François Roudier.

Une baisse du travail administratif également réclamée

"Qu'on nous allège aussi du travail administratif. Tous les deux jours, je suis obligé de passer une heure sur l'ordinateur pour entrer mes mouvements d'animaux. C'est beaucoup trop de temps de passer dessus. Il faut simplifier toutes ces démarches administratives."