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Chiens errants à Lucq de Béarn : le berger contraint de dormir dans la bergerie

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Yannick Lamazou, berger à Lucq de Béarn, a perdu 54 brebis lors de deux attaques de son troupeau par des chiens errants depuis le 19 mars. Depuis, il dort dans sa bergerie pour surveiller son troupeau jour et nuit.

Yannick Lamazou et son matelas posé sur les balles de foin
Yannick Lamazou et son matelas posé sur les balles de foin © Radio France - Daniel Corsand

Yannick Lamazou est éleveur de brebis à Lucq-de-Béarn, entre Monein et Oloron. Il élève un troupeau de 260 têtes. Quand on dit 260, c'est sans prendre en compte les deux attaques de chiens errants dont il a été victime ces deux dernières semaines. La première dans la nuit du 19 au 20 mars. Il a retrouvé deux brebis mortellement mordues à l'arrière train, mais l'attaque a provoqué une telle panique dans l'enclos de sa bergerie, que vingt brebis et dix agneaux sont morts étouffés. C'est exactement le même scénario qui s'est produit dans la nuit du 23 au 24 mars, trois jours plus tard, mais cette fois le bilan est encore plus lourd. Il a perdu 32 bêtes. En cinq jours, il a perdu 56 bêtes.

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Yannick lamazou devant l'enclos où se sont produites les attaques
Yannick lamazou devant l'enclos où se sont produites les attaques © Radio France - Daniel Corsand

Pas d'autres solutions que dormir dans la bergerie

Lors de cette deuxième attaque, il a réussi a capturer un des trois chiens. Yannick est persuadé que ce chien a un maître, mais celui-ci ne s'est pas manifesté. Yannick a installé une caméra et des systèmes d'éclairages en cas d'intrusion, mais rien n'effarouche ces meutes. Il a donc décidé de dormir sur place. Il se relaie avec ses parents. Il a installé un matelas sur des balles de foins dans la bergerie. Ou alors il dort dans sa voiture garée juste devant. Un voisin va lui prêter un mobile-home qu'il aménagera ces prochains jours.

Vivement la transhumance

Yannick vend son lait à une laiterie l'hiver. L'été il monte avec ses bêtes en estive dans des prairies d'altitude en vallée d'Aspe. Il y fabrique son fromage pour la marque "Pédescaous". Il attend donc le moment de la transhumance avec impatience. Son troupeau est plus en sécurité là haut, en pleine zone à ours, que chez lui à Lucq-de-Béarn, dans le Piémont.

On ne dort pas vraiment. On est toujours sur le qui vive, ce n'est pas une vie. Vivement l'estive, c'est mieux les ours finalement— Yannick Lamazou, le berger

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Les dernières naissances de la bergerie
Les dernières naissances de la bergerie © Radio France - Daniel Corsand

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