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Agriculture : Un député de Meurthe-et-Moselle fait 26 recommandations pour diminuer les pesticides

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Un rapport parlementaire sur les pesticides a été publié ce jeudi 21 décembre. Le dossier est porté par le député (PS) de la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle, Dominique Potier.

Dominique Potier, le député de la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle. Dominique Potier, le député de la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle.
Dominique Potier, le député de la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle. © Radio France - Nathalie Broutin

C'est un rapport de 398 pages exactement qui trace les grandes lignes des transformations nécessaires pour utiliser moins de pesticides en France. Dominique Potier, député de la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle, en est le rapporteur.

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L'élu a listé 26 recommandations. Parmi elles : la création d'un observatoire des marges des fournisseurs de tracteurs et produits phytosanitaires ou encore la possibilité d'exproprier un exploitant agricole en cas de pollution d'un point de captage d'eau potable.

Des intrants trop chers, mais pourquoi ?

Le député réclame un observatoire des marges des fournisseurs d'engrais, de tracteurs et autres produits du monde agricole. Une idée qui a germé après la grogne des agriculteurs contre "la redevance pour pollution diffuse" instaurée par le code de l'environnement. Les exploitants agricoles estiment qu'ils paient déjà assez cher pour être obligés de se soumettre à une taxe supplémentaire quand ils utilisent des produits phytosanitaires.

Mais pourquoi sont-ils si chers ? C'est à cette question qu'a tenté de répondre Dominique Potier. Après un long travail de recherche, le constat reste celui de l'opacité des marges pratiquées par les géants comme Bayer, Syngenta ou encore Corteva. "Ils profitent chaque année de plus de deux milliards d'euros de bénéfices mais ne paient de 110 millions d'impôts", souligne l'élu investi depuis longtemps sur la question des pesticides et leur gestion.

Alors au même titre que l'observatoire des prix de la grande distribution, Dominique Potier est en faveur de la création d'un organisme de même type pour le monde agricole.

L'eau est un bien commun

Autre constat établi par le député : celui d'une législation de protection de l'eau potable "laconique". Le réchauffement climatique pousse à poser la question de la gestion de la ressource. Dominique Potier estime donc qu'en cas de pollution d'un captage d'eau potable "et quand tous les recours amiables sont épuisés", l'Etat devrait pouvoir exproprier un exploitant agricole, tout en lui proposant une solution foncière.

Le député ne souhaite pas mal mener le monde agricole, bien au contraire. "Il ne s'agit pas de spolier les exploitants ou propriétaires, il s'agit de considérer que l'eau est un bien commun et qu'on ne peut pas risquer l'accès à la ressource à tout un territoire", insiste l'élu.

Des mesures qu'il souhaite voir appliquées pour "plus de démocratie" et pour accélérer la transition écologique.

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