"Qu'est-ce que j'ai à perdre ?" : à Ernée, un couple lance une cagnotte pour sauver son élevage de canards

Françoise et Emmanuel Coulange ont décidé de se battre jusqu'au bout pour sauver leur exploitation. Ils ont lancé une cagnotte en ligne pour retrouver de la trésorerie et relancer leur activité de gavage de canards. Objectif : récolter 10 à 15 000 euros.

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Des difficultés en cascade

Tout commence à dégringoler au moment de la pandémie de Covid-19 pour Françoise et Emmanuel Coulange. "Ça a été compliqué, mais on avait remonté tout doucement la pente" raconte Françoise Coulange. Mais en 2022, la grippe aviaire frappe l'Ouest de la France. C'est la crise de trop, "une catastrophe" pour l'éleveuse. "Du jour au lendemain, notre couvoir nous a dit qu'il ne pouvait plus nous livrer".

Le couple réussit finalement à trouver des canetons dans de petits couvoirs mais l'activité tourne au ralenti. "Normalement, on tue entre 70 et 80 canards par semaine. Aujourd'hui on est à 30 canards" explique Françoise Coulange.

L'éleveuse décide donc de reprendre un emploi en dehors de l'exploitation. Au départ, c'est temporaire. "On ne se pose pas de questions. Et on savait que de toute façon il n'y aurait pas d'aide [du gouvernement, ndlr]. Donc il fallait y aller" soupire-t-elle.

Des cannetons mais plus de trésorerie

Aujourd'hui, plus de souci pour acheter des canetons, mais il manque l'essentiel : la trésorerie pour les acheter. "On a besoin d'aide" admet Françoise Coulange. Elle a donc décidé de prendre le taureau par les cornes et de lancer une cagnotte **en ligne. "**Pourquoi on abandonnerait ? On baisse les bras ? Bah non !" s'accroche la quinquagénaire. "Ce n'est pas de gaieté de cœur, vous savez, c'est compliqué, mais qu'est ce que j'ai à perdre ?" renchérit Françoise Coulange.

Objectif pour François et Emmanuel Coulange : récolter 10 à 15 000 €.

Un soutien de taille

Les Coulange peuvent compter sur le soutien inconditionnel de leur comptable. "J'ai confiance en eux" explique Tony Echelard. "Je suis le couple depuis plus de dix ans et je leur tire mon chapeau" raconte le comptable. "Ils restent toujours de bonne humeur même avec de grandes difficultés". Cette cagnotte, il y croit et il "appelle au soutien de l'ensemble du département mayennais".