Dans les coulisses d'un hypermarché : du 12 au 18 décembre
Immersion dans le quotidien des salariés du Géant de Mezavia à Ajaccio, qui dès l'aube, s'affairent dans les rayons et les ateliers de la grande surface afin de satisfaire les clients au quotidien.
Il est 6h30 dans les rayons de l'hypermarché Géant de Mezavia. Dans deux heures, le magasin ouvrira ses portes, la pression monte à quelques jours des fêtes de fin d'année. Chaque matin, près de cent salariés travaillent dans les ateliers, les entrepôts et dans les rayons afin que tout soit prêt dès 8h30, au grincement de la grille métallique qui annoncera une journée non-stop jusqu'à 20h30.
Certains arrivent à 7h, d'autres 2 heures plus tôt, une routine que connaît bien Charles Luciani, directeur de la plus grande surface de Corse du Sud depuis bientôt un an, le patron a gravi tous les échelons avant d'arriver à ce poste : « Géant fait partie intégrante du groupe CODIM, il reste l'enseigne la plus importante de Corse, nous sommes l'une des plus grosses entreprises privées de l'île ».
Un géant régional
Construit en 1988, le Géant de Mezavia et ses 7600 m² est aussi aujourd'hui – en terme de superficie - l'un des plus grands hypermarchés de Corse avec son petit frère de Furiani. « En ce qui concerne les parts de marché, nous restons aussi l'enseigne la plus importante au niveau régional, le chiffre d'affaire du groupe avoisine les 300 millions d'euros sur toute la Corse, celui de Mezavia approche des 85 millions d'euros » poursuit Charles Luciani.
À Ajaccio, l'hypermarché emploie 250 salariés, cadres compris. Sur la centaine qui s'affaire chaque matin dans la grande surface, on trouve des employés de libre-service, un métier basé sur la gestion des stocks, sur le remplissage des rayons et la propreté. Une fonction que l'on trouve dans plusieurs secteurs, des produits frais à ceux de la grande consommation avec le rayon épicerie parmi tant d'autres. Ces employés commencent tôt le matin pour finir aux environs de 10h ou 11h selon les jours. À cela s'ajoutent une vingtaine de chefs de rayons et des cadres qui occupent les fonctions de chefs de département ou de secteur.
Autres métiers : les boulangers, les pâtissiers ou encore les bouchers qui eux aussi sont sur le pont aux premières heures de la matinée dans leurs ateliers respectifs. « Nous avons notre propre boulangerie-pâtisserie. Nos pâtissiers font de l'assemblage mais nous avons des gens de métier, nos gâteaux sont réputés sur la région d'Ajaccio » se félicite le directeur. Côté boucherie, cinq professionnels du secteur se relaient toute l'année afin de fournir aux clients la meilleure qualité de viande possible. « Nous aurions d'ailleurs besoin de bouchers, nous avons des difficultés à en trouver, bien qu’en relation avec les Centres de Formations d'Apprentis, nous avons du mal à recruter des jeunes, nous le regrettons » poursuit Charles Luciani.
Sur le pont pour les fêtes
Noël approche à grands pas, les décorations sont en place depuis plusieurs jours, tout est prêt pour satisfaire les clients dans les meilleures conditions en cette période cruciale au point de vue économique notamment. « Noël se prépare en plusieurs étapes. Si on parle ne serait-ce que du chocolat, il est mis en place dans les rayons début novembre. La gamme enfant se vend juste après la Toussaint, c'est ce que nous appelons dans notre jargon « l'achat d'impulsion ». Ensuite, vient la partie adulte début décembre » précise le directeur.
Pour les fêtes de fin d'année, l'hypermarché peut compter sur des renforts sur des postes-clés, chez les hôtesses de caisse ou au secteur alimentaire. Qu’en est-il des ruptures de stock ? « Cela arrive et c'est bon signe dans un sens mais nous faisons tout pour que cela ait le moins d’impact sur les achats de nos clients, surtout durant les périodes de fêtes. Nous sommes plus pointus aujourd'hui que par le passé mais un magasin sans rupture de stock n'existe pas » conclut Charles Luciani.
Il est 8h30. Le grincement des grilles de l'hypermarché se fait entendre. Déjà, les premiers clients armés de leur liste de courses franchissent l'entrée avec leur chariot. La journée au Géant de Mezavia démarre. Top départ d'une journée non-stop jusqu'à 20h30.
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