Une vie, une passion: Louis Fournier et les galoches de Virieu sur Bourbre

Louis Fournier a grandi dans la vallée de la Bourbre et, devant la disparition des galoches de la mémoire collective, s'est attelé à en préserver le souvenir.

Une chaussure portée par quasiment tout le monde

Si au XIXème siècle, toute le monde fabriquait quelques paires de galoches dans son coin, c'est surtout durant la première moitié du XXème siècle qu'une véritable industrie de la galoche (chaussure en cuir à semelle de bois) a animé la vallée, employant plus d'une centaines de personnes. Seulement voilà, au lendemain de la seconde guerre mondiale, on découvre les nouveaux produits apportés par les américains, dont les semelles en caoutchouc qui signeront la mort de la galoche et de sa semelle en bois, marqueur social que l'on cherche à oublier rapidement. A la fin des années 1950, les fabriques de galoches (dont la plus importante: la galocherie Blanc-et-Terrasse) ferment leurs portes.

Un lieu de mémoire de la galoche

Bien qu'il ne le dise pas lui-même, cela fait bientôt dix ans que Louis Fournier travaille à récolter toutes sortes d'informations concernant cette chaussure qui a marqué l'histoire de Virieu sur Bourbre. Après avoir reçu le soutien de la mairie de Virieu sur Bourbre qui lui a mis à disposition un petit local afin de créer une sorte de musée-atelier de la galoche, il vient de publier un petit ouvrage consacré à l'histoire de la galoche: un livre unique en France.