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Les poêles Godin sont-ils les meilleurs et les moins chers ?

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Les secrets et l'histoire du familistère de Guise se découvrent sur France Bleu Picardie. Un lieu installé dans l'Aisne. Parlons des poêles avec Frédéric Panni, conservateur en chef du patrimoine, directeur du Familistère.

POÊLE-CHEMINÉE COLAS N° 1
POÊLE-CHEMINÉE COLAS N° 1

En 1840, Jean-Baptiste André Godin quitte l’atelier de serrurerie paternel et fonde son propre atelier de fabrication de poêles dans son village natal d’Esquéhéries, à 15 km de Guise. Dès le 15 juillet 1840, le jeune ouvrier dépose un brevet d’invention pour un poêle à charbon en fonte de fer.

La fabrication connaît un certain succès et en 1846, Godin transfère ses ateliers à Guise pour bénéficier d’un bassin de main d’œuvre plus important. Il emploie une vingtaine d’ouvriers et d’employés en arrivant à Guise. Mais les fonderies et manufactures se développent rapidement. Elles occupent 200 personnes en 1856 et 800 personnes en 1866 à Guise. L’entreprise domine un secteur très concurrentiel grâce à une politique d’innovation permanente et un réseau de distributeurs efficace dans toute la France, mais aussi en Belgique ou aux Pays-Bas. 2 500 personnes travaillent dans les usines de Guise et de Bruxelles en 1930. C’est l’apogée industrielle des usines du Familistère. Le nom du fondateur, Godin, est devenu une marque et même un nom commun, synonyme d’appareil de chauffage, comme Frigidaire pour réfrigérateur : ainsi que le proclame un slogan créé dans les années 1920, les poêles « Godin » peuvent prétendre être « les meilleurs et les moins chers ».

Tout au long du XIXe siècle, la prospérité industrielle a pour objectif l’épanouissement de la société familistérienne. Mais en 1968, la manufacture, menacée de faillite, est rachetée et transformé en société anonyme. L’usine Godin SA est toujours en activité sur le site de Guise.

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