Toute première fois : Jack-Philippe Ruellan, commissaire-priseur spécialiste de Picasso

Maitre Jack-Philippe Ruellan , commissaire priseur breton spécialiste d'arts d'Asie, de tableaux anciens, d'art contemporain et de vins, possède une étude à Vannes depuis 1991.　A l'occasion du 70 ème anniversaire de la mort de Max Jacob, il permet avec le collectionneur quimpérois Bruno Fourn, la présentation d'une lettre, témoin d’une amitié forte entre 2 artistes phare du 20è siècle. Une lettre issue d'une collection particulière qui n'est pas présentée à New York chez Christie's, ni au musée de Chicago qui la convoite depuis longtemps, mais à Quimper au musée des Beaux-arts du 13 au 21 septembre.C'est peut-être la plus belle lettre de Picasso à Max Jacob, le poète, écrivain et peintre quimpérois. Une dizaine est connue seulement.Une lettre du 1er mai 1903 écrite de Barcelone, couverte de croquis des chefs-d'oeuvre que Picasso peignait alors et caractéristiques de sa periode bleu (1901-1904).il y parle de livres qu'il a envoyé à Max à Paris, de son travail de peinture à Barcelone et surtout il dessine sur la lettre 4 croquis dont une femme aux mains tendues, une étude de mains et un couple enlacé qui servira d'étude pour "Pauvre couple dans un café" et "Le Repas frugal".　Max Jacob et Picasso se rencontrent en1901 à Paris, logent dans la meme chambre parisienne. A l'époque Max Jacob (né en 1876 à Quimper) a 25 ans, il n'a pas encore publié et doit faire l'employé de commerce en 1903. Mais Max soutient et encourage Picasso qui a 20 ans a l'epoque. Ils vivent l'aventure du "bateau lavoir" à Montmartre, lieu bohême des pionniers de la peinture et de la poésie. Max posera pour "le fou", le célèbre bronze de Picasso, il est le témoin de son mariage. Picasso,lui, deviendra le parrain de Max Jacob en 1915 lorsque il se fait baptiser. Mais qui est l’élève? Qui est le maître?Picasso sera toujours là épisodiquement, en 1929 àQuimper dans la maison familiale des Jacob, rue du Parc, et ensuite jusqu'à la fin, l'arrestation de Max Jacob en1944 et son internement à Drancy où il mourra.