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En Europe, les lapins ne testent plus le rouge à lèvres

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Depuis mars 2013, en Europe, il est interdit de tester les cosmétiques sur les animaux. La Turquie vient de bannir elle aussi ces expérimentations sur l'animal. Les laboratoires doivent maintenant s'appuyer sur de nouveaux procédés pour épargner souris, lapins et autres cobayes.

© Maxppp - Jean-François FREY L'Alsace

En dix ans, sous la pression des ONG et des consommateurs, l'Europe a chassé les animaux des laboratoires de l'industrie cosmétique. Elle a aussi interdit l'importation de produits de beauté testés sur l'animal hors d'Europe, en Chine, par exemple. Un handicap que les fabricants ont tourné à leur avantage. Les marques en ont fait un argument publicitaire, quand elles n'apposent pas carrément un label pour indiquer que leur rouge à lèvres a été conçu "sans cruauté", le label "cruelty-free".

L'Union européenne n'est pas la seule à défendre le bien-être animal. L'Inde, la Norvège ou encore Israël en font autant. Depuis le 15 janvier 2016, les tests sur l'animal sont proscrits en Turquie. Le sujet est en débat aux USA, en Corée ou au Japon. En Chine, les tests sur animaux ne sont plus obligatoires depuis 2014...

De la peau sur catalogue

Pour remplacer l'animal, les fabricants emploient par exemple des échantillons de peau humaine reconstituée, qui s'achètent sur catalogue à des entreprises spécialisées. Les fabricants peuvent aussi utiliser des cultures de cellules.

Pour les défenseurs des animaux, l'épiderme des rats et des souris ne réagit pas comme celui des humains, il est donc inutile de les maltraiter. Les laboratoires qui testent les produits de beauté pour les marques de cosmétiques avancent un autre argument, plus pragmatique: cultiver des cellules coûte moins cher qu'élever des lapins!

En théorie, ces méthodes sont fiables. Les fabricants sont censés n'utiliser que des composants qui ont fait leurs preuves. En cas d'irritation ou d'allergie, il existe des procédures de signalement, dans chaque état, puis d'échange d'informations, le système RAPEX.

La Commission européenne peut aussi s'appuyer sur les experts du "comité scientifique pour la sécurité des consommateurs". L'an dernier, par exemple, ce comité a dû se prononcer sur des nanomatériaux, en l'occurrence des silices utilisées dans les shampoings ou les dentifrices.

L'enjeu est de taille, quand on sait que chaque consommateur utilise en moyenne sept produits de beauté différents chaque jour.

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