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Contrôles aux frontières et PNR européen priorités de la lutte anti-terroriste

À retrouver dans l'émission
L'actualité européenne.
Du lundi au vendredi à 21h
- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

Alors que sur le PNR, le registre européen des passagers aériens, les derniers blocages ont été levés par les ministres de l'intérieur ce vendredi à Bruxelles, sur l'avenir menacé de Schengen, les 28 ont plus de mal à trouver un accord.

Bernard Cazeneuve et le ministre espagnol de l'intérieur Jorge Fernandez Diaz
Bernard Cazeneuve et le ministre espagnol de l'intérieur Jorge Fernandez Diaz © Maxppp

Le Passenger Name Record, fichier européen des données personnelles, est présenté comme un outil indispensable pour tracer les passagers aériens dans le cadre de la lutte anti-terroriste. Sur la table depuis 2011 après une proposition de directive de la Commission, il butait sur des divergences entre les Etats et le Parlement européen, qui exigeait des garanties en matière de libertés publiques et jugeait trop longue la période pendant laquelle les pays voulaient conserver les données sans en masquer les aspects les plus sensibles. Les opposants à une surveillance généralisée expliquant d'ailleurs que ce PNR ne sert à rien lorsque les terroristes sont des Européens qui traversent les frontières en voiture, en bateau ou à pied.

Mais depuis les attentats de Paris, la pression pour une conclusion rapide s'est accentuée.

Et c'est d'ailleurs surtout avec la France que les choses se sont débloquées. Elle demandait initialement une durée de rétention d'un an, le Conseil européen, présidé par le Luxembourg, était parti sur 9 mois ; ils se sont finalement accordés sur 6 mois, durée acceptable pour les eurodéputés, qui devraient entériner cet accord en janvier. En contre partie, la france a imposé le fait que ce registre des données passagers s'applique aussi aux vols charters et aux vols intra-européens, ce qui n'était absolument pas prévu au départ.

Un nouveau coup dur pour l'espace Schengen et pour l'unité de l'Europe...

...que les 28 cherchent à sauver par tous les moyens. La France a rétabli les contrôles aux frontières dans le cadre de la COP21 puis de l'état d'urgence qu'elle pourrait prolonger sur deux ans, ce qui encourage évidemment les pays qui font de même pour contrer l'afflux des réfugiés. Et qui reprochent désormais à la Grèce son incapacité à gérer sa frontière extérieure. Pendant que le Danemark vient de refuser par référendum de coopérer davantage avec l'Union en matière de police et de sécurité, de crainte de perdre sa souveraineté en matière d'immigration. Ce qui va l'exclure d'Europol. Et ne la poussera certainement pas à plus de coopération en matière de renseignement. 

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