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Scandale de dopage et de corruption dans l'athlétisme: Acte II

À retrouver dans l'émission
L'actualité européenne.
Du lundi au vendredi à 21h
- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

La corruption dans l'athlétisme est-elle pire qu'à la FIFA? On peut se poser la question après les nouvelles révélations de l'Agence mondiale antidopage. Après la Russie, c'est toute l'ancienne équipe dirigeante de la Fédération internationale d'athlétisme qui est aujourd'hui mise en cause.

© Maxppp

"La corruption était partie intégrante de la fédération internationale d'athlétisme: ses dirigeants ne pouvaient ignorer l'ampleur du dopage". Les accusations sont graves; la commission d'enquête de l'Agence mondiale antidopage parle de népotisme et pointe le rôle joué par 6 anciens responsables dont le président de la Fédération jusqu'en août dernier le Sénégalais Lamine Diack et deux de ses fils: Khalil et Papa Massata, à l'encontre duquel Interpol a émis un mandat d'arrêt pour fraude, blanchiment d'argent et corruption. L'enquête mondiale est pilotée par la France et coordonnée par Interpol, basée à Lyon.

Les dirigeants ont participé et profité d'un système de dopage à grande ampleur.

Un système de chantage organisé, où des athlètes, notamment russes, étaient rançonnés en échange du silence sur leurs contrôles positifs. Papa Massata Diack, 50 ans, aurait "conspiré pour extorquer des pots-de-vin à des athlètes dopés". Son père, Lamine Diack, 82 ans, est soupçonné d'avoir reçu un million d'euros: l'argent de la corruption venait entre autres des droits de diffusion télévisés, lors des championnats du monde de Moscou en 2013 ils étaient curieusement passés de 6 à 25 millions de dollars. Depuis les révélations de novembre, les agences russes antidopages ont été déclarées non conformes et la Russie suspendue de toute compétition d'athlétisme, peut-être aussi cet été des Jeux olympiques de Rio.

Les athlètes kényans seraient également impliqués.

On attendait effectivement des révélations, d'autant plus que pour la première fois là Pékin les athlètes kényans sont arrivés en tête au tableau des médailles. La commission d'enquête a expliqué qu'il y avait "clairement un problème avec le Kenya" mais qu'elle n'avait pas pu enquêter car cela ne faisait pas partie de son mandat. D'autres pays seraient concernés. La commission qui a finalement exprimé son soutien au nouveau président, Sebastian Coe: il serait le mieux placé pour réformer la Fédération internationale d'athlétisme. "Le retour vers la confiance sera un processus douloureux, a souligné le Britannique, et il va prendre beaucoup de temps". 

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