Syrie: les rebelles asphyxiés appellent au cessez-le-feu avec l'Europe

"Alep, c'est une honte" pour la communauté internationale. Le cri de colère d'Angela Merkel intervient au moment où les combattants rebelles, isolés, asphyxiés, appellent au cessez-le-feu et où la population civile tente d'échapper au désastre : C'est une honte que nous n'ayons pas été capables de venir en aide à Alep, de mettre en place des couloirs humanitaires, et la chancelière allemande d'ajouter: que notre société civile descende dans la rue contre les traités de libre-échange, mais ne se mobilise pas face aux souffrances de la population syrienne. C'est surtout une honte que nos dirigeants n'aient pas réussi à empêcher une guerre qui depuis 5 ans et demi a déjà fait plus de 300.000 morts.

6 pays dont l'Allemagne et la France appellent à un cessez-le-feu immédiat

C'est bien le moins qu'ils puissent faire: toutes les tentatives diplomatiques ont échoué, les Etats européens qui n'ont tjs pas de défense et de sécurité commune, laissent Moscou seul maître du jeu, renvoyer la balle de la responsabilité à Washington. La Russievient de bloquer pour la 6e fois une résolution du Conseil de sécurité sur la Syrie, la Chine pour la 5e. Le texte exigeait une trêve de sept jours à Alep et l'arrêt des combats dans tout le pays. Moscou fait valoir que cela permettrait aux rebelles de se regrouper. L'armée syrienne veut terminer la reconquête d'Alep avant l'entrée à la Maison blanche de Donald Trump, le 20 janvier.

Une "obstruction systématique de la Russie" dénoncée par François Hollande et les Européens

Parce qu'elle conforte le régime de Bachar al-Assad dans sa logique destructrice, parce qu'elle empêche le Conseil de sécurité "d'assumer ses responsabilités à l'égard des civils qui font face à la folie destructrice du régime comme des groupes terroristes, souligne la France. La chef de la diplomatie européenne se dit convaincue que la chute d'Alep ne mettra pas fin à la guerre, qu'il n'y a pas de solution sans négociations pour un avenir viable. D'où cette mise en garde de Federica Mogherini au président syrien: "Vous pouvez gagner une guerre mais vous pouvez perdre la paix".