Les peuples d'Europe au centre de ces Journées du patrimoine 2016

"Patrimoine et communautés", ce concept un peu fourre-tout permet à la Pologne de se concentrer sur ses édifices cultuels et sur les œuvres qui valorisent la chrétienté. La France, par exemple, va promouvoir la citoyenneté cette année. Les Pays-Bas décryptent les icônes et les symboles qui ornent leurs bâtiments. La Suisse veut attirer les curieux dans ses "oasis", cimetières, jardins publics, cité-jardins. La Croatie ou la Roumanie s'intéressent aux arts populaires, comme la broderie traditionnelle. Dans cette bibliothèque roumaine, les visiteurs vont pouvoir fabriquer des napperons en papier à l'ancienne. En Norvège, signalons ce championnat annuel de porridge. En Ecosse, on réactive l'art de la tarte aux prunes volées...

50.000 monuments en tout, seront accessibles durant ce mois de septembre, dans 50 pays. Les journées du patrimoine, c'est un évènement qui attire chaque année près de 30 millions de personnes.

Rappelons que cette manifestation a été créée pour lutter contre la xénophobie et favoriser les échanges. Il s'agit aussi de replonger les jeunes générations dans les traditions qui ont façonné leur pays, via quelques rendez-vous festifs. L'Angleterre, qui ouvre au grand public ses jardins secrets, profite de ces journées pour faire sonner 500 clochers à l'unisson. Il y a aussi cette fête de 24h en pyjama dans une bibliothèque hongroise....

Sensibiliser le public à la protection du patrimoine

Les chantiers de fouilles ou de restauration sont ouverts, eux aussi, aux visiteurs. La protection des monuments, des paysages, de sites industriels remarquables, de la littérature, de toutes formes d'art est une priorité pour les grandes institutions européennes. L'Union européenne s'est dotée en 2013 d'un nouveau programme, baptisé "Europe créative". D'ici 2020, grâce à ce programme, 1,4 milliards d'euros seront consacrés au secteur culturel dans son ensemble.