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Guerre en Syrie: comment être ferme avec la Russie

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Les relations avec la Russie se crispent. Après l'échec des tentatives diplomatiques et alors que les bombardements se poursuivent sur Alep, François Hollande menace de ne pas recevoir Vladimir Poutine. La France qui s'efforce de reprendre la main, et le fera ce mardi devant le Conseil de l'Europe.

En octobre 2015 François Hollande accueillait Vladimir Poutine à l'Elysée
En octobre 2015 François Hollande accueillait Vladimir Poutine à l'Elysée © Maxppp - Maxppp

Depuis l'échec de la trêve en Syrie, les relations entre Moscou et Washington, et entre la Russie et l'Europe se sont encore déteriorées. Et pourtant chacun se garde bien d'intervenir sur ce terrain dangereux et se range derrière les Nations-Unies pour dénoncer les crimes de guerre, devant la Cour pénale internationale. "Nous aurions dû empêcher Srebrenica, nous aurions dû empêcher le génocide rwandais. "A Alep, nous faisons tout notre possible" assure le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon; il accuse le président Bachar al-Assad d'avoir causé la mort de 300.000 personnes en Syrie, en échouant dans son rôle de leader.

Un rôle de leader que tente justement de jouer Vladimir Poutine dans la région

En nouant des alliances contre les Américains. Le fait de combattre aux côtés du président syrien permet à la Russie de renforcer et d'ancrer sa présence militaire au Proche-Orient, elle va agrandir et moderniser la base navale qu'elle exploite sur la côte ouest de la Syrie, un emplacement stratégique au dessus du Liban face à Chypre. Les arguments humanitaires ne touchent pas Vladimir Poutine, son intérêt est militaire, géopolitique et psychologique. D'où la volonté des Européens et en particulier de la France d'assouplir sa position.

Pourquoi l'Europe ne vient-elle pas en aide à la population civile bombardée à Alep?

Tout est prêt. Le convoi humanitaire attend le feu vert pour acheminer vivres et médicaments à la population, mais l'Union ne veut pas prendre le risque de le voir attaqué et bombardé. Exige un cessez le feu. Et regrette évidemment de ne pas pouvoir parler d'une seule voix comme elle avait réussi à le faire en Géorgie, sous l'impulsion d'ailleurs de la France, ou en Ukraine même si le conflit n'est pas complètement réglé. L'Europe avait été ferme, la délégation russe sanctionnée et privée de son droit de vote au Conseil de l'Europe. Depuis ses parlementaires ne viennent plus à Strasbourg. Ils n'entendront donc pas les critiques de François Hollande demain, pas plus que leur président ne prend au sérieux la menace de ne pas le recevoir la semaine prochaine à Paris.

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