Rémi Cavagna, revanchard avant les championnats d'Europe de cyclisme

France Bleu Pays d'Auvergne : Après ta contre-performance aux championnats du monde, tu as fait de ces championnats d'Europe un objectif de ta fin de saison ?

Rémi Cavagna : L'objectif c'était plus sur les championnats du monde et c'est vrai qu'à ce moment-là j'étais sur une phase descendante. Après le Tour de France j'étais vraiment fatigué. Du coup, j'ai observé une période de coupure un peu forcée après les Mondiaux, parce que j'en avais un petit peu marre du vélo. Ça n'allait pas bien. Je n'ai plus touché au vélo et puis je m'y suis remis il y a quelque temps. Je me suis remis un peu en question et j'ai arrêté. J'ai arrêté parce que j'étais un peu fatigué, mentalement et physiquement surtout. Je pense que ça m'a fait du bien et j'ai réussi à me remotiver sur la suite pour reprendre bien l'entraînement et cibler quelques objectifs en fin de saison pour finir en beauté.

Ta victoire sur le Tour de Slovaquie t'a fait du bien au moral, tu as pu faire le plein de confiance ?

C'est bien pour la tête. C'est de la motivation pour finir la saison, parce que j'ai quelques courses encore. On avait une super équipe et je suis allé là-bas sans stress puisque c'était censé être cinq étapes au sprint. Je suis arrivé en tant qu'équipier et au final dès la première étape, j'ai réussi à prendre une échappée avec mon coéquipier et remporter l'étape avec une marge assez conséquente. Du coup, j'ai pu jouer le général. On a pu engranger de la confiance et remporter toutes les étapes, donc on a signé plutôt une belle course collective.

Le parcours de ce contre-la-montre des championnats d'Europe est un tracé pour pur spécialiste, ça te convient ?

C'est vrai que c'est un beau contre-la-montre, une bonne distance qui me correspond bien. Beaucoup plus court que celui des championnats du monde, avec seulement cinq ou six virages, c'est pas beaucoup non plus. Je pense que c'est vraiment un bon contre-la-montre où il va falloir rouler très vite. Et j'adore ça quand je suis en forme.

Et puis il y a aussi le relais mixte où vous arrivez avec une étiquette, celle de vice-champion du monde.

Oui maintenant on a cette petite pression, mais on a une super équipe. C'est la même équipe féminine qu'aux championnats du monde. Chez les hommes, on a Benjamin Thomas à la place de Bryan (Coquard). Ça va très bien aussi sur un parcours comme ça, c'est un plus. Après, les nations comme la Suisse et les Hollandais chez eux, ça reste peut-être les favoris, mais je pense qu'on a notre mot à dire. On va faire ça avec beaucoup de sérieux et on a envie de bien réussir ça, c'est sûr.