Si j'osais : rien que de l'eau de pluie, de l'eau de là-haut
Réécoutez le si j'osais de ce mercredi, où il est question de Pau, de pluie, du Laü, de buse, des eaux pluviales et d'urbanisme
Et on ose dire ce matin que pourtant ce n'est rien que de l'eau de l'eau de pluie de l'eau de là-haut. Je ne vais pas le dire avec la voix chevrotante de Véronique Samson, mais les paroles de ce tube collent bien à ce qui est tombé sur les habitants de Pau et son agglomération ce lundi soir.
Un déluge. Une pluie drue, sans vent, à la verticale, avec de la grêle par endroits. Deux "chourres" comme on dit en Béarnais, de plus d'une demi-heure.
Et c'est le réseau de collecte des eaux pluviales qui a saturé, et remonté en surface, avec plusieurs rues transformées en torrents. Le plus spectaculaire, c'est ce gave sur le bas des allées de Morlaàs.
Ce genre d'évènement va se répéter. C'est ce que tout le monde nous prévoit, et le constat d'hier c'est que les aménagements urbains seront dépassés. Même les plus récents. On a busé le Laü pour vivre au-dessus. Celui-ci est sorti de sa buse et a inondé tout un quartier.
C'est donc tout un urbanisme à repenser. Il faut rehausser toutes les normes actuelles pour éviter pire, parce que ce lundi soir on s'en est plutôt bien sorti. J'oserais ces deux chiffres dans cette chronique : 28 millimètres à Pau avant hier soir et près de 300 interventions des pompiers. A Pomps, entre Mazerolles et Morlanne, près de 60 mm, et aucune intervention.