Saga 40 - Paris sous l'occupation : Sport, discipline et morale
« A Paris, tout le monde veut être acteur, personne ne se résigne à être spectateur »
L’entrée des Etats-Unis dans le conflit en ce tout début d’année 1942, suite à l’attaque de Pearl Harbour par l’empire japonais change la donne internationale. De facto, l’Allemagne déclare la guerre à l’Amérique. L’Angleterre et la France libre du général de Gaulle peuvent enfin espérer. A Paris, la politique de rénovation morale et physique voulu par le maréchal porte ses fruits. Les Parisiens se mettent au sport tout azimuts.
Jean Borotra, grand tennisman d’avant-guerre est nommé secrétaire d’état au commissariat général à la jeunesse et au sport. Maréchaliste convaincu, impressionné par l’embrigadement des jeunes allemands, il impose l’idée en France d’une morale liée au sport et à la discipline.
Sur Radio Paris, on promeut la littérature antisémite avec ce reportage dans une librairie parisienne Edouard Drumont, Chaumet, Courtine, Boissel et bien sûr Louis Ferdinand Céline.
Plus léger, Jean Cocteau dont on joue une pièce début 42 « La machine à écrire » au théâtre Hebertot dans le 17e arrondissement donne une causerie sur Radio Paris et raconte son enfance à Maison Lafitte.
Ni collabo, ni résistant, Jean Cocteau, peut-être un peu trop opportuniste pendant l’occupation dira « A Paris, tout le monde veut être acteur, personne ne se résigne à être spectateur ».