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Saint Lô 1944: une photo identifiée 70 ans aprés

À retrouver dans l'émission
Par
  • France Bleu

C'est l'histoire d'une photo que tous les habitants de Saint-Lô connaissent... Une image montrant deux enfants de dos, face à eux, les ruines... Qui sont-ils ? Le mystère reste entier durant 70 ans. L’identité de ces deux enfants est aujourd'hui révélée.

Ruines de Saint lo
Ruines de Saint lo

Cette photo de deux enfants scrutant la rue des Noyers en août 1944 est l’une des plus célèbres de Saint-Lô, en France, et auEtats-Unis.Madame Brigitte Flores-Robin a contacté, il y a quelques mois, la ville de Saint-Lô afin d’informer la municipalité que les deuxenfants présents sur la photo ne sont autres que son père, Max Robin (13 ans sur la photo), et son oncle Jean (9 ans sur laphoto).

Max Robin, 83 ans et vivant aujourd’hui à Béziers, sera bientôt de retour dans la préfecture, vendredi 18 juillet 2014, date anniversaire de la Libération de Saint-Lô. Un hommage lui sera rendu, ainsi qu’à son père Raymond Robin, résistant et faisant partie des fusillés deBeaucoudray.

« Juin 1944, les bombardements font rage, la ville est dévastée. La petite famille Robin a été chassée de leur maison est erre d'abris enabris bousculée par les militaires allemands. Le 10 juin, Raymond, le papa des enfants retrouve sa famille, sa femme Louise et ses deuxenfants, Max (bientôt 13 ans) et son frère Jean (bientôt 9 ans). Il les accompagne un moment et puis il dit à sa femme " je suis obligé derepartir car j'ai des choses à faire, il faut qu'il y ait quelqu'un qui s'occupe des enfants ", il a embrassé sa famille et puis il est parti. Les laissant en pleurs. L'appel de son " devoir pour sa patrie était si fort ". Ce jour là personne ne savait qu'on ne le reverrait plus jamais.Les Allemands parquent la petite famille, Louise et ses deux enfants, dans la cour d'une ferme pendant trente trois jours avec plusieurs personnes, puis la nourriture vient à manquer. Tous les trois, réussissent à partir de nuit et à pied à la gare de Saint-Lô sous les bombardements, la faim au ventre, on leur avait dit que près des gares, il y avait toujours plus de nourriture.Un jour ils réussissent tous les trois à monter dans le train et à partir pour Cherbourg afin d'être hébergés chez une cousine pour quelques mois et rester au moins jusqu'au mois d'août ou septembre ou jusqu'au retour du chef de famille, beaucoup d'incertitude et de doutes dans le coeur de cette maman.Un matin d'août 1944, la famille reprend le train pour Saint-Lô, un petit retour dans la maison familiale située rue Porte au Four n°1 afin de récupérer quelques affaires, mais déception la maison est squattée, et plus rien n'est récupérable. Laissant leur maman chercher un abri chez une cousine ou une tante, les enfants décident de chercher leur papa parmi les décombres d'une ville dévastée par les bombardements.Max et Jean arrivent dans la rue des Noyers, ils sont interpellés par des reporters américains qui font des photos, voyant les deux enfants seuls, ils leur demandent de monter sur une branche d'arbre surplombant la rue au moment où les américains traversent les ruines de la ville de Saint-Lô. Puis les deux enfants ont repris leur recherche. Quelques jours plus tard, toute la famille hébergée chez une cousine, est informéequ'on vient de retrouver le corps de Raymond ROBIN fusillé par les allemands et mort pour la France, à Beaucoudray, ainsi que dix autres personnes, elles aussi fusillées depuis le 15 juin 1944. Raymond travaillait pour les PTT et faisait parti de la Résistance. », témoignage recueilli par Brigitte Robin-Flores, fille de Max Robin et petite-fille de Raymond Robin.

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