La flemme

Heureusement j’ai tranché, j’ai écrit une chronique sur la flemme ! Un sujet passionnant qui nous concerne tous, e un subjecte de tria que fa l’actualitat. C’est un sujet de premier plan qui fait l’actu : Une étude très sérieuse de l’IFOP et de la Fondation Jean Jaurès révèle que les français sont devenus feignants ! Enfin, l’étude est plus complexe que ça et très longue à lire avec plein de tableaux et graphiques, vos fau un résumit a vista de nas, je vous le résume approximativement, avec un proverbe occitan vous allez voir c’est plus parlant : Qui se jai e non trabalha, mai d’un còp badalha !

Alors ce serait peut-être encore plus parlant avec une petite traduction ?

Ça me semblait limpide pourtant, vaqui la revirada : Qui se jai e non trabalha, mai d’un còp badalha ! Qui se couche et reste oisif, baille souvent, pendant la pandémie se faguèrem un sang triste, on s’est ennuyé. Lo somiadis, la rêvasserie a pris le pas sur lo vam, l’élan. Pas l’animal, le mouvement. L’étude s’inquiète de cette (entre verguetas, entre guillemets ) épidémie de flemme alors que instinctivement, lo monde estima mai s’assolelhar coma una clau de Sant Pèire que non pas trabalhar coma d’ases ! Les gens préfèrent prendre le soleil comme des clés de saint pierre ( lausert gris, une rapiete ) plutôt que travailler comme des ânes. Moi ça me rassure sur la condition humaine.

Je note que l’on aime beaucoup les métaphores animalières en occitan !

Et c’est pas fini, car si la France est ébranlée (trebolada) par une épidémie de flemme, en Occitanie on a la canha ! Littéralement la chienne. (Le chien c’est lo canh). Ne me demandez pas pourquoi c’est tombé sur ce pauvre animal, je n’en sais rien. Prenez l’expression amorosa coma una gata, amoureuse comme une chatte, ça n’existe qu’au féminin, c’est les mystères de la langue d’òc…La canha, donc c’est la flemme, l'Indolence, la nonchalance, la paresse, la langueur, le laisser-aller.

Alors avec la météo magique qui nous attend ce week end, j’espère que vous n’aurez pas trop la canha de sortir, bona dimenjada !